En matière de sécurité routière, les enfants sont largement influencés par la conduite de leurs parents. Tel est le constat que l’on peut tirer d’un sondage mené par l’association Attitude Prévention afin d’évaluer le comportement des 18-24 ans au volant, leur ressenti et les facteurs impactant leur conduite.
Les trois quarts des sondés affirment ainsi que ce sont leurs parents qui ont eu le plus d’influence sur les conducteurs qu’ils sont aujourd’hui (43 % leur père, 31 % leur mère). Ce qui peut sembler être une bonne chose. Près de neuf jeunes conducteurs sur dix (89 %) disent adapter leur conduite en fonction des passagers qu’ils transportent. Ils sont particulièrement vigilants lorsque des membres de leur famille sont à bord de leur véhicule (85 %) ; 98 % s’estiment plus prudents en présence de leurs parents.
Corrigés par les parents
Par ailleurs, plus d’un jeune conducteur sur trois a déjà été repris par un passager à la suite d’un comportement à risque, et c’est majoritairement par leurs parents (58 %), enseigne encore le sondage.
Au final, 65 % des jeunes conducteurs estiment être de moins bons conducteurs que leurs parents. Ils se donnent une note moyenne de 7,6/10, inférieure à celle qu’ils attribuent à la conduite de leurs parents (7,9/10).
Des parents pas toujours très exemplaires
Mais dans les faits, les parents se révèlent loin d’être exemplaires. Selon leurs enfants, 92 % ont déjà eu un comportement à risque au volant en leur présence. Des comportements dangereux qui influencent directement ceux des jeunes, puisqu’ils les reproduisent davantage lorsqu’ils y ont été confrontés. En effet, 95 % des jeunes conducteurs reconnaissent avoir eu au moins un comportement à risque au volant. Ces comportements sont davantage cités lorsque les parents prennent ces mêmes risques.
Pour autant, ces jeunes semblent conscients des risques liés à la conduite, et désireux de transmettre des comportements responsables. Ainsi, 61 % savent que les accidents de la route sont la première cause de mortalité chez les 18-24 ans. Près de huit conducteurs sur dix (79 %) vérifient, par exemple, que leurs passagers sont bien attachés.
Lorsqu’ils sont eux-mêmes passagers, 86 % des jeunes font une remarque si quelqu’un n’est pas attaché et 99 % réagissent si le conducteur ne leur paraît pas en état de conduire (en prenant le volant pour 68 %, en l’empêchant de conduire pour 53 %...).
Une campagne pour les jeunes
Il n’empêche. Sur les routes, les 18-24 ans sont « des usagers particulièrement vulnérables », rappelle l’association Attitude Prévention. En 2016, 597 d’entre eux ont trouvé la mort au volant, soit 17 % de la mortalité routière, alors qu’ils ne représentent que 8 % de la population.
Pour sensibiliser davantage cette population, l’association lance une campagne sur Internet avec deux spots traitant du téléphone et de l’alcool au volant.