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Rapport Anses

Antibiotique : l'usage vétérinaire continue de chuter

Les vétérinaires et les éleveurs ont réduit leur usage d'antibiotiques de 37 % entre 2012 et 2016. Ils utilisent moins de médicaments indispensables à la santé humaine. 

Antibiotique : l'usage vétérinaire continue de chuter  robert_g/epictura




Les animaux élevés en France ont avalé moins d’antibiotiques en 2016, selon le bilan du plan ECOANTIBIO 2012-2016 mis en œuvre par le ministère de l’Agriculture. Agnès Buzyn ministre de la Santé et Stéphane Travert, ministre de l'Agriculture ont indiqué que « les objectifs chiffrés de réduction de l’usage des antibiotiques sont non seulement atteints mais largement surpassés. »

En 2016, 530 tonnes d’antibiotiques destinés à l’usage vétérinaire ont été utilisés en France, indique l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation et de l'environnement). Un volume de médicaments diminué de plus de 41 % par rapport à 2011. Un bilan « excellent » qui contraste avec celui de l’usage en médecine de ville et à l’hôpital. Alors que la France se situe en dessous de la moyenne européenne concernant l’usage vétérinaire, elle se hisse au 3e rang du podium s’agissant de la consommation humaine.

Progrès dans tous les élevages...

Entre 2012 et 2016, l’exposition aux antibiotiques des animaux d’élevage et domestique a chuté de 37 % pour un objectif de – 25 %. Depuis 2005, cette exposition a diminué de près de moitié. Une bonne nouvelle observée chez les bovins (-24%), les porcs (-41 %), les volailles (-43%) en passant par les chats et les chiens (-19 %).

Mieux, les antibiotiques jugés « critiques » pour la santé humaine sont moins consommés par les animaux. Le recours aux céphalosporines de dernières générations a baissé de 81 %, et celui des fluoroquinolones de 75 % par rapport à 2013.

La surveillance de la colistine, un médicament de dernier recours pour lequel des résistances commencent à émerger, présente elle aussi une embellie. En 2016, l’exposition des animaux a diminué de 55 % par rapport à 2011. Les élevages de bovins et de porcs, grands utilisateurs de cet antibiotique, ont eu la main plus légère. En à peine un an, ils ont réussi à réduire leur usage, respectivement, de 43 % et 52 %.

... A maintenir dans la durée

L’analyse bactériologique des laboratoires de l’Anses permettra de déterminer si la réduction de l’usage de ces médicaments si précieux s’accompagne d’une diminution des phénomènes d’antibiorésistance.

« Cette formidable avancée est le fruit d’une mobilisation de tous. Elle prouve que quand les objectifs sont partagés, la dynamique collective permet même de les dépasser », s’est félicité Stéphane Travert.

Le ministre de l’Agriculture aura maintenant la lourde tâche de concrétiser ses efforts lors du second plan ECOANTIBIO 2017-2021. Les vétérinaires et les éleveurs bénéficieront de nouvelles formations sur la prescription raisonnée des antibiotiques et sur les autres moyens de maîtrise des maladies infectieuses.

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