Au moins 13 types de cancers sont favorisés par le surpoids et l’obésité. Il s’agit notamment des cancers digestifs, des ovaires, des reins ou encore de la thyroïde. En 10 ans, ces cancers associés à la surcharge pondérale ont augmenté de 7 %, alors que les autres, liés par exemple au tabac ou l’alcool, ont diminué de 13 %, relèvent les Centres de Prévention et de contrôle des maladies (CDC).
Dans son dernier rapport intitulé « Vital Signs », l’agence américaine indique que 630 000 hommes et femmes ont été atteints d’un cancer associé à l’excès de poids en 2014. Cela correspond à 40 % de tous les cancers diagnostiqués cette année là. Une proportion qui grimpe en flèche depuis les années 1990.
Environ deux cas sur trois concernaient des personnes âgées de 50 à 74 ans. Une proportion qui coïncide avec le nombre d’adultes américains obèses. Mais ces pathologies cancéreuses n’affectent pas les hommes et les femmes de la même manière.
Source : Les 13 cancers associés au surpoids et l'obésité (CDC)
L'impact du mode de vie
Selon l’analyse des CDC, plus de la moitié des cancers diagnostiqués chez la femme sont liés à l’obésité et au surpoids, contre à peine un quart chez l’homme. Excepté le cancer colorectal, l’incidence des cancers liés à la surcharge pondérale a surtout augmenté chez les moins de 75 ans.
« Lorsque les patients me demandent s’il existe un remède contre le cancer, je réponds "oui, rester en bonne santé est la meilleure prescription pour prévenir les maladies chroniques, y compris le cancer", a commenté Lisa Richardson, directeur du département de cancérologie au CDC. Les professionnels de santé doivent aider leur patients à obtenir l’information dont ils ont besoin pour adopter un mode de vie sain. »
Moins de cancer colorectal
De fait, un grand nombre de ces maladies pourraient être évitées grâce à une meilleure alimentation et la pratique d’une activité physique. Or, les patients n’ont pas toujours conscience du poids de leur mode de vie. Un sondage réalisé en France pour la Société nationale française de gastro-entérologie (SNFGE) montrait en mars 2017 qu’à peine 30 % des Français savait que leur alimentation pouvait avoir un impact sur le risque de cancers digestifs.
Néanmoins tout n’est pas négatif. Le rapport des CDC révèle qu’entre 2005 et 2014, le nombre de cas de cancers colorectaux a chuté de 23 % grâce au dépistage, qui permet de détecter des lésions pré-cancéreuses. En outre, les cancers non associés au surpoids ont diminué de 13 % en 10 ans.