Fumeurs, préparez-vous à raccrocher votre paquet de cigarettes. A compter du 1er novembre, les autorités sanitaires françaises lancent un défi aux 16 millions de consommateurs : lâcher son briquet pendant au moins un mois.
Pour la deuxième année, l’opération Mois sans tabac est lancée, sous l’égide de Santé publique France. Et le gouvernement a décidé de mettre le paquet pour cette édition, comme il l’a montré lors d’une conférence de presse de lancement. Et pour cause : arrêter de fumer pendant un mois multiplie par cinq les chances de se sevrer complètement.
Des fan zones
Pendant le mois de novembre, l’esprit collectif sera de mise. Sur les réseaux sociaux, chaque fumeur souhaitant arrêter pourra rejoindre des équipes. Soit en fonction de thématiques, soit selon sa région de domicile.
Toujours dans l’optique de stimuler les foules, les autorités sanitaires ont choisi de reprendre le système des « Fan zones », créées à l’occasion de l’Euro de football. Et chacun devrait y trouver son compte. Au programme : information, rencontres avec des professionnels de santé, ateliers… De quoi rendre ludique l’arrêt du tabac. La « fan zone » va sillonner les routes de France, en commençant par Paris le 24 octobre. Elle déménagera ensuite tous les deux jours pour finir son chemin à Metz.
.@AgnesBuzyn lance l'opération #MoisSansTabac: en novembre, on arrête ensemble!
— MinSolidaritésSanté (@MinSoliSante) 9 octobre 2017
??Le communiqué de @santeprevention: https://t.co/UTtIghxeVm pic.twitter.com/11nt3K6O9Q
Un forfait de 150 euros
Si Santé publique France met autant l’accent sur la dynamique de groupe, c’est parce qu’elle tire les leçons de l’édition précédente du Mois sans tabac. « Il ressort des premières analyses de cette opération que le collectif est une des dimensions à privilégier, c’est d’ailleurs le fil rouge de l’édition 2017 », explique François Bourdillon, directeur général de Santé publique France.
Au-delà de l’aspect ludique, l’événement constitue aussi l’occasion de décrocher pour de nombreux fumeurs. En 2016, 180 000 Français ont répondu au défi des autorités. L’Assurance maladie, elle, a vu les demandes de remboursements des substituts nicotiniques augmenter de deux tiers. Pour rappel, un forfait de 150 euros par personne est pris en charge.
Changer l'image du tabac
Pour la ministre de la Santé, « Novembre sans tabac », c’est aussi l’occasion de mettre l’accent sur les risques de cette consommation. De fait, seuls quatre Français sur dix voient le tabac comme dangereux.
« Le tabac tue, mais à petit feu, a précisé Agnès Buzyn au cours de la conférence de presse. Ses dégâts à retardement nous empêchent de prendre pleinement conscience de ses risques. » Pourtant, les faits sont là : un fumeur sur deux finira par mourir de causes directement liées à son addiction.