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Alcool fortement dosé

Alcool : le gouvernement envisage d’augmenter les taxes

Par Ambre Amias

Le gouvernement souhaiterait taxer davantage les alcools forts, tandis que les députés LREM proposent d’augmenter la taxe soda sur les boissons sucrées.

Abdulsatarid/epictura
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Renflouer les caisses de l’Etat avec les boissons alcooliques ? Le gouvernement y songe. D’après le journal Les Echos, les autorités envisagent d’augmenter de 10 % la taxe sur les alcools forts – à plus de 15 degrés. Cela permettrait de générer 150 millions d’euros, tout en poursuivant un objectif de santé publique.

Cette taxe ne viserait pas les vins ni les bières, mais les pineaux et les muscats rempliraient les conditions. Actuellement, les boissons alcoolisées font en effet l’objet d’une fiscalité spécifique. Une partie des recettes qu'elle occasionne finance la Sécurité sociale.

Taxe soda 

En 2016, déjà, la Cour des comptes préconisait d’augmenter la taxe sur les boissons alcooliques, alors que 50 000 décès sont imputés à l’alcool chaque année en France. L’augmentation de la taxe, si elle était adoptée, pourrait s'inscrire dans le plan de prévention de l'alcoolisme que doit présenter la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.

Mais une autre piste est également sur la table, émanant cette fois de parlementaires de La République en marche (LREM). Les députés voudraient ainsi amender le budget 2018 de la Sécurité sociale, présenté ce mercredi en Conseil des ministres, afin d’intégrer une taxe qui viserait, cette fois-ci, les sodas.

"Taxer les plus pauvres" ? 

Augmenter la « taxe soda » permettrait de lutter contre l’obésité, selon ces députés menés par Olivier Véran, rapporteur général du projet de loi. Sous la précédente législature, ce praticien hospitalier, déjà député, avait milité pour l'interdiction des fontaines à soda en collectivité, rappelle Les Echos.

Mais ce mercredi, lors de l'audition d’Agnès Buzyn en Commission des affaires sociales, la ministre de la Santé a manifesté des doutes quant à la pertinence d’augmenter la taxe soda. « Nous allons taxer les plus pauvres », a-t-elle mis en garde, en évoquant d'autres méthodes de prévention, comme « l'éducation à la santé ou l'éducation à la parentalité ».