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Génétique

L’espérance de vie augmente avec les années d’études

Par Antoine Costa

Pour chaque année supplémentaire passée à étudier, nous pourrions gagner un an d’espérance de vie.

ArturVerkhovetskiy/Epictura

Que les étudiants qui n’ont pas validé leur année se rassurent. Ils ne perdront pas vraiment un an de leur vie. Des chercheurs de l’université d’Édimbourg (Écosse) ont en effet montré que la longévité est stimulée par les études.

Parmi d’autres résultats sur les facteurs de modification de l’espérance de vie, ils ont observé dans Nature Communications qu’une année d’études équivalait presque à une année de vie supplémentaire.

La génétique joue pour 25 %

Ces résultats, les chercheurs les ont obtenus en analysant les données de 25 études réalisées principalement en Europe, en Amérique du Nord et en Australie, et qui rassemblaient plus de 600 000 personnes.

Leur analyse s’est attachée à repérer l’influence de certains gènes liés à la longévité, et l’impact du style de vie sur leur expression. En effet, « jusqu’à 25 % de la variabilité de l’espérance de vie humaine pourrait être déterminée par la génétique », rappellent les chercheurs dans leur étude.

Sept ans de moins pour les fumeurs

En plus du temps passé à étudier, ils ont estimé la perte potentielle de temps de vie causée par le style de vie. Ainsi, un paquet de cigarettes consommé par jour réduit la vie de 7 ans. En revanche, les anciens fumeurs semblent protégés : l’espérance de vie d’un fumeur augmente lors du sevrage.

Du côté de l’alimentation, chaque kilogramme pris chez une personne en surpoids tronque sa vie de 2 mois. En termes d’indice de masse corporelle, chaque point en plus la diminue de 7 mois.

Cancer du poumon et maladies coronariennes

Si ces éléments participent autant à l’espérance de vie, c’est qu’ils agissent sur des gènes très impactants. Notamment sur ceux qui favorisent le cancer du poumon et les maladies coronariennes pour le tabac, et sur le diabète pour l’alimentation.

En plus de l’impact du mode de vie, la méta-analyse a permis de repérer deux gènes fortement impliqués dans la durée de vie. L’un d’entre eux régit les taux de cholestérol dans le sang, et des altérations de ce gène peuvent la réduire de huit mois. L’autre, lié au système immunitaire, pourrait faire gagner six mois de vie.