Au réveil, lors de la remise en route du cerveau et de l’organisme, le bâillement n’a rien à voir avec une nuit trop courte, car il stimule notre vigilance et s’accompagne d’étirements, parfois même d’érections… Mais on bâille également quand on a envie de dormir, et là c’est indéniable, il y a une baisse de la vigilance ; dans ce cas, il servirait à relancer notre activité et à stimuler notre cerveau.
Oxygéner notre cerveau
En effet, on a longtemps pensé que le bâillement permettait d’oxygéner ce cerveau, par la profonde gorgée d’air frais qu’il fait inhaler. Pour d’autres, il permettrait le maintien d’un bon gonflement des poumons, quant à Hippocrate, il pensait que ce réflexe permettait l’évacuation de la fièvre comme une cheminée évacue la fumée.
En fait, le bâillement est d’une banalité absolue et il faut bien l'avouer, tout ce qui précède n'est qu'hypothèse, et l'on ne sait trop sérieusement à quoi il sert.
Sa fréquence augmente dans certaines situations
En voiture quand on a mal au cœur, pendant la grossesse, quand l’estomac est plein mais aussi lors de maladies neurologiques parfois graves ; c'est par exemple un des signes de l'intoxication au monoxyde de carbone ou encore en cas de certaines méningites.
Il n’y a pas dans notre cerveau de centre du bâillement
Tout le monde bâille, et à tous les âges. L’homme et l’animal ; le nourrisson ou le vieillard ; le fœtus dès la 11e semaine dans le ventre de sa mère ; les mammifères comme les reptiles en passant par les oiseaux. Et nous faisons tous pareil : large ouverture de la bouche, profonde inspiration pour ouvrir en grand les voies respiratoires, le tout accompagné de contractions du visage.
Contagieux, comme la grippe !
Si les scientifiques ignorent encore pourquoi ce mécanisme se met en jeu, ils en savent encore moins sur sa contagiosité. Car c'est indéniable que dès que quelqu'un commence à bâiller, cela déclenche toute une chaîne d'imitations inconscientes ; et l'on dit (c'est la tradition populaire) qu’un bon bâilleur en fait bâiller 7.
Des médecins américains ont fait visionner à 328 volontaires une vidéo de trois minutes, montrant des gens bâiller. Pour en étudier la contagion. Et ça n’a pas manqué, chez 67 % des participants ; sauf que ce réflexe évolue dans le temps. C’est-à-dire qu’il y a eu bâillement chez 82 % des moins de 25 ans et seulement 41 % après 50 ans.
Je vous laisse vérifier cette donnée scientifique.