D’après un communiqué de presse, 1 200 dossiers sont en cours de constitution et chaque jour, une trentaine de dossiers sont déposés au cabinet. Il s’ajouteront aux 108 dossiers qui permettront à Maître Christophe Lèguevaques de déposer demain, le mercredi 25 octobre 2017, les 108 premières assignations contre les laboratoires MERCK auprès du tribunal de Lyon. Il est prévu ensuite de déposer 100 nouveaux dossiers de plaignants chaque semaine. Et ce jusqu'à la première audience fixée par le tribunal de Lyon au 18 décembre 2017.
Me Christophe Lèguevaques justifie ce cadençage de la manière suivante : « Nous avons choisi d'étaler dans le temps la saisine afin de ne pas étouffer la justice et de permettre au tribunal d'instance de Lyon d'enregistrer sereinement ces milliers de dossiers. De notre côté, il nous faut le temps de vérifier individuellement les milliers de demandes que nous avons déjà reçues en moins d'un mois. Sachant que nous recevons en moyenne une trentaine de nouvelles demandes par jour ».
Un « défaut d’information »
Pour mémoire, les effets indésirables signalés depuis l’arrivée du nouveau Levothyrox seraient dus à « un déséquilibre thyroïdien » causé par le changement de formule, et non à la nouvelle formule elle-même, selon l’enquête de pharmacovigilance de l’ANSM. « Aucun effet indésirable d’un type nouveau, qui serait spécifique de la seule nouvelle formule, n’a été retrouvé ».
C’est ce qui explique que l’assignation de Me Lèguevaques a pour vocation de démontrer judiciairement la responsabilité des laboratoires MERCK en raison d’un « défaut d’information des patients sur les conséquences scientifiquement prévisibles de la substitution d’une nouvelle formule du LEVOTHYROX® à son ancienne formule ».
Toujours selon le communiqué, « en effet, les laboratoires MERCK ont mis sur le marché en mars 2017 une nouvelle formule du LEVOTHYROX® sans aucune information préalable des malades sur ce changement qui pouvait entraîner d’éventuels effets secondaires. Pourtant, d’après la littérature médicale et les tests de bioéquivalence, les laboratoires MERCK connaissaient parfaitement les risques et savaient que 5 à 7 % des malades devraient faire face à des troubles plus ou moins importants ».