Débat sur le glyphosate aujourd’hui au Parlement de l’Union européenne. Le comité européen qui travaille sur le dossier se réunit aujourd’hui 25 octobre à Bruxelles. Il doit se prononcer sur le renouvellement de la licence d’utilisation de cet herbicide, qui expire en décembre prochain.
Classé cancérigène
De nombreuses études scientifiques ont essayé de démontrer le caractère cancérigène du glyphosate, mais d’autres recherches sont parvenues à la conclusion inverse. En tout cas, selon une étude du Journal of the American Medical Association, publiée hier, la présence de ce pesticide dans l’organisme des habitants de Californie du Sud a nettement augmenté ces dernières années.
Les chercheurs ont analysé les urines de 100 personnes âgées de plus de 50 ans, entre 1993 et 2016. Des recherches qui ont commencé juste avant l’apparition des cultures OGM aux Etats-Unis, les premières datent de 1994. Ce sont sur ces cultures que le Roundup, pesticide dont le principal ingrédient est le glyphosate, a pu être utilisé.
Une hausse des taux sur 25 ans
Dans ce groupe de personnes âgées, les taux détectables de glyphosate ont grimpé en moyenne de 0,20 microgramme par litre au cours de la période 1993-1996 à 0,44 entre 2014 à 2016. La limite fixée par l’Agence américaine de protection de l’environnement est de 1,75 milligramme par kilo. Celle de l’Union européenne de 0,3 mg par kilo. Ces concentrations constatées restent donc en deçà des seuils de limitation fixés.
L’article publié par JAMA pointe toutefois quelques limites. Le groupe d’études a vécu dans le Sud de la Californie, l’exposition à ce produit pourrait être différente dans d’autres Etats.
Pour ces chercheurs, l’exposition chronique au glyphosate pourrait avoir des effets néfastes sur la santé. En juillet 2017, l’Etat de Californie a classé cet herbicide sur la liste des cancérigènes probables. L’Organisation mondiale de la santé considère, pour sa part, la molécule du glyphosate comme cancérigène probable depuis 2015.