Une simple erreur de conversion qui aurait pu être fatale. Nilo, un bébé de 20 mois atteint d'une tumeur cérébrale, est traité par béta-bloquants et Dépakine pour améliorer l’efficacité de sa chimiothérapie. Mais vendredi 27 octobre, ses parents l'amènent en urgence à l'hôpital de la Timone à Marseille car chaque dose de son traitement le plonge dans un état comateux particulièrement inquiétant. « Nilo s'endormait presque tout de suite après avoir pris ses médicaments », explique son père à France Bleu Provence. L'interne, qui a réalisé l'ordonnance, aurait en fait commis une erreur de conversion entre milligrammes et millilitres. Résultat, plus de 6.5 fois la dose de Dépakine normalement prescrite et un lavage de l'estomac en urgence pour sauver l'enfant.
Les parents avaient pourtant essayé de sonner l'alerte : « On a appelé l'hôpital pour voir s'il n'y avait pas d'erreur mais l'interne nous a pris de haut et nous a presque envoyé balader en nous disant que c'était le bon dosage », explique le père de Nilo.
Un staphylocoque doré en août 2017
Sorti le dimanche 29 octobre de l'hôpital, Nilo pourrait développer des complications au niveau du foie et des reins à cause du surdosage. Les parents ont déposé plainte à la gendarmerie de Gardanne, demandant des garanties de la part de l’hôpital.
Ce n'est pas la première erreur médicale que connaît cette famille. En août 2017, le petit Nilo avait déjà contracté un staphylocoque doré lors d’une opération. « Il faut voir dans quel état sont certains services », raconte le père à France Bleu Provence, « le personnel n'a pas assez de temps pour bien s'occuper de tout le monde, les pansements sont parfois faits n'importe comment. On a même vu des cafards à l'hôpital ».