Pour prendre en charge l’intégralité des couples souffrant d’une infertilité médicale et en attente d’un don, l’Agence de la biomédecine estime qu’il faudrait 300 dons de spermatozoïdes au total chaque année.
Si le nombre de donneurs progresse – en 2015, 255 hommes ont donné des spermatozoïdes (+ 7% vs 2014), permettant de donner la vie à 971 enfants, il reste difficile de satisfaire tous les besoins et les délais d’attente sont parfois encore trop longs pour bénéficier d’un don de spermatozoïdes.
C’est pourquoi du 2 au 26 novembre, l’Agence de la biomédecine, en collaboration avec les centres de dons et les associations, lance une nouvelle campagne nationale d’information et de recrutement de donneurs potentiels avec la diffusion de trois spots sur des radios nationales, une série de 10 chroniques sur des radios régionales, des bannières animées sur Internet et deux films d’animation projetés, pour la première fois, en bandes annonces dans des salles de cinéma dans toute la France.
Pour en savoir plus sur le don de spermatozoïdes, vous pouvez prendre contact avec le centre de don le plus proche de chez vous. La liste sur le site de l’agence.
Une baisse de qualité qui inquiète, elle aussi
En 25 ans, une baisse de 40 % aurait été constatée, aggravée par une baisse de qualité. Ce sont les résultats d’une étude française très sérieuse. Certains chercheurs en font un problème aussi important que celui du réchauffement de notre planète.
Parmi les causes évoquées : en tête, la pollution ? on est entouré de substances chimiques au quotidien. Récemment, une équipe française a démontré la toxicité des phtalates sur les cellules germinales qui constituent le précurseur des spermatozoïdes. Or les phtalates sont retrouvés, entre autres, dans de nombreux emballages plastiques, dans le PVC…
Les pesticides contribuent aussi à l’altération du sperme.
On a aussi évoqué la chaleur, car la fabrication du sperme est un phénomène extrêmement sensible à la température. Les spermatozoïdes doivent être maintenus à une température entre 33-34 °C. En fonction de la température, les bourses se contractent ou se détendent de manière à conserver cette température constante.
Une augmentation de la température des testicules entraîne un ralentissement, voire un arrêt de la spermatogenèse. Et c’est à partir de cette constatation que l’on a accusé les jeans trop serrés.
L’alimentation est aussi dans le collimateur, ainsi que le tabac, qui est sans doute la principale cause. Le tabagisme va entraîner une destruction des vaisseaux sanguins de l’appareil génital masculin. Au niveau du pénis, ceci est responsable d’une altération de la qualité et de la durée de l’érection. Au niveau des testicules, les altérations vasculaires entraînent une destruction plus ou moins irréversible de la fabrication de sperme. Il faut aussi rajouter l’alcool, mais on va aussi faire de la peine aux sportifs du dimanche : les traumatismes provoqués par le vélo et l’équitation, ainsi que l’augmentation de la chaleur locale et gêne à la circulation du sang menacent la qualité du sperme.
Et pour finir le stress, dont notre monde moderne est coutumier, mais là, il faudrait encore nous démontrer que notre vie moderne est plus stressante que celles contemporaines des guerres et des famines.