Ils font partie des médicaments les plus prescrits au monde pour soulager les brûlures d’estomac, les reflux gastro-œsophagiens, ou les ulcères, et ils sont beaucoup co-prescrit avec les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS). Les antiacides de type IPP (inhibiteurs de la pompe à protons) sont des traitements puissants et efficaces. Sous forme de médicaments, ils s’appellent pantoprazole, oméprazole, ésoméprazole ou encore lansoprazole…
Récemment, plusieurs études se sont inquiétées des conséquences sur les reins de ces médicaments puissants.
Un impact avéré sur le rein
Des chercheurs ont donc analysé ces études pour en tirer des résultats significatifs. Conclusion : les personnes qui prennent des antiacides de type IPP ont plus de risques de contracter une maladie chronique du rein ou une insuffisance rénale. Ce risque est 33% plus élevé que pour une personne qui ne prend pas ce type de traitement. Par contre, on ne sait pas exactement à quoi est due la prise d’IPP, or si c’est pour contrer les gastralgies liées à la prise des AINS, ces derniers peuvent être responsables d’une insuffisance rénale.
D’autres risques avec les IPP
Mais ce n’est pas tout. Les antiacides de type IPP sont aussi connus pour d’autres effets secondaires. Augmentation du nombre de fractures de la hanche, pneumonie ou clostridium difficile (bactérie responsable de diarrhées infectueuses). Les pathologies rénales s’ajoutent ainsi à la liste.
Aussi, les traitements de type IPP sont bien souvent pris pour les mauvaises raisons. Normalement, il est déconseillé de les prendre pour soigner des brûlures d’estomac occasionnelles liées à l’alimentation. Pourtant, plus de la moitié des personnes qui se soignent avec n’en auraient probablement pas réellement besoin.
Pour éviter ces risques, il faut éviter de prendre des IPP à forte dose et pendant une longue période. C’est à dire plus d’un an.