1100 femmes environ meurent chaque année à cause du cancer du col de l’utérus. Pour l’association « 1000 femmes 1000 vies », il est possible de réduire ce chiffre en améliorant le dépistage de la maladie grâce au test viral HPV (papillomavirus humain) : son utilisation répandue est juge plus fiable.
Détection plus efficace des cellules précancéreuses
Pour dépister le cancer du col de l’utérus, il faut faire un frottis cervico-utérin. Seules les femmes entre 25 et 65 ans sont concernées. D’après l’association, 40% des femmes ne le font pas. Plus grave, dans environ 30% des cas, le frottis n’indique pas de pathologie alors qu’il y en a une.
Le test viral HPV, pratiqué comme pour un frottis sur le col utérin, est un prélèvement de cellules qui sont ensuite analysées. Il permet de détecter 30% de plus de lésions précancéreuses par rapport à un frottis standard. Pour l’heure, ce test n’est remboursé que dans le cas où des anomalies ont été repérées et que ce test complémentaire est bécessaire.
Inverser la démarche
« 1000 femmes 1000 vies » veut inverser la démarche actuelle et faire de ce test le pivot du dépistage, et du frottis le test plus spécifique. Début 2018, une campagne pour un dépistage organisé du cancer du col de l’utérus sera lancée par l’Institut National du Cancer. Le test HPV pour toutes ne fait malheureusement pas partie des mesures… alors qu’il est mis en place en Australie et qu’une étude récente en a validé la performance. Pour mémoire, il n’est pas utile de commencer le test HPV avant 30 ans.