L’adénocarcinome rénal est la tumeur du rein la plus fréquente chez l’adulte dans le monde. Et selon les résultats d’une étude comparative présentée à l’occasion du 16ème Congrès international du cancer du rein à Miami, en Floride, le traitement par nivolumab augmente les chances de survie des malades par rapport au traitement de référence.
Un anticorps anti-PD1
Le nivolumab est un anticorps qui se fixe sur le récepteur PD1 des cellules cancéreuses afin d’éviter leur croissance. Le nivolumab est considéré comme une immunothérapie et permet des traitements sans chimiothérapie. Comparé au traitement de référence dans cette forme avancée de cancer du rein, l’éverolimus, un inhibiteur de mTOR, le nivolumab réduirait le risque de décès de 26%.
Cette étude comparative entre le nivolumab et l’everolimus a été réalisée sur des patients ayant reçu un traitement par anti-angiogéniques auparavant. Ce sont des médicaments qui empêchent la croissance des nouveaux vaisseaux sanguins nécessaires à la croissance des cellules tumorales.
La barre des trois ans de survie atteinte
La durée médiane de la survie globale atteint 25,8 mois pour le nivolumab, contre 19,7 mois pour l’everolimus. C’est six mois de plus mais c’est aussi le premier anti-PD1 qui démontre une survie durable à 3 ans dans les formes avancées de cancer du rein déjà traités par des agents anti-angiogéniques. Le taux de réponse au nivolumab est de 26% comparé à 5% pour l’éverolimus et aucun effet secondaire inattendu n’a été rapporté au cours de cette prolongation de suivi. Le taux d’effets secondaires de grade 3 et 4 est resté stable au cours du temps à 21% versus 37% dans le groupe everolimus.
Des résultats encourageants, qui pourraient faire du nivolumab un traitement de référence dans le cancer du rein au stade avancé.