Un pancréas artificiel pour améliorer le traitement et la qualité de vie des diabétiques. La société Diabeloop a relevé le défi et son innovation pourrait être sur le marché dès l’année prochaine. Les derniers résultats des études montrent une bonne efficacité du système : une hausse de 60% du temps passé dans les valeurs de glycémie correctes, une baisse des 2/3 du temps passé en hypoglycémie, et une baisse de la moitié du temps passé en hyperglycémie.
Le dispositif doit maintenant obtenir le marquage CE, qui indique qu’il est conforme aux exigences européennes. « Le processus est en cours, on peut espérer une mise sur le marché européen au premier trimestre ou semestre 2018 », explique le Dr Guillaume Charpentier, président du Centre de recherche pour l’intensification du traitement au diabète (CETRID) et président de Diabeloop.
Prochain enjeu, le remboursement
Le pancréas artificiel c’est une pompe à insuline qu’on porte sur soi, et un capteur posé par patch sur le corps. Ils sont gérés par un algorithme d’intelligence artificielle qui est connecté à un smartphone dédié. « On passe d’un pilotage manuel à un genre de pilotage automatique », ajoute le médecin. « C’est un espoir fantastique pour les malades, car le diabète on l’a tout le temps, il n’y a pas de vacances! »
Après sa mise sur le marché européen, il faudra toutefois attendre un ou deux ans pour que le dispositif soit pris en charge. « Nous avons sollicité les mutuelles pour que, pendant ce délai, elles financent une partie ou la totalité du coût », assure Dr Guillaume Charpentier. Le pancréas artificiel devrait coûter environ 9000 euros par patient et par an. Seulement 10% de plus que le coût actuel d’une pompe à insuline avec capteur en continu.