L’infection urinaire est l’une des contaminations bactériennes les plus communes chez l’adulte. Elle concerne majoritairement les femmes. La moitié d’entre elles ont déjà eu une infection urinaire dans leur vie. Les antibiotiques sont le traitement le plus courant. Mais l’utilisation de ceux-ci peut à terme augmenter la résistance de certaines bactéries comme Escherichia coli.
Première étude contrôlée dans la cystite
Des chercheurs ont comparé l’efficacité des antibiotiques habituels face à un traitements anti-inflammatoires non stéroïdiens, comme le diclofénac, un AINS très courant. Leur étude a été publiée cette semaine sur le site du BMJ.
Résultat, les AINS sont plus dangereux que les antibiotiques et n’ont pas d’intérêt. Non seulement, ils prolongent la durée des symptoms de l’infection urinaire, mais en plus, ils augmentent le risque d’infection urinaire haute : la pyélonéphrite.
Des symptômes persistants
L’étude a été menée en février 2012 en Suisse. Elle a montré que les traitements à base de diclofénac, un anti-inflammatoires non stéroïdiens, tels que l'ibuprofène, traitaient moins bien les douleurs et symptômes de l’infection urinaire : les femmes qui ont reçu le traitement AINS avaient 27% fois plus de risque d’avoir des symptômes encore présent trois jours après le début du traitement.
Au bout de sept jours, elles représentaient encore 12% des personnes traitées par diclofénac. Mais surtout, 6 femmes sous anti-inflammatoires ont eu une complication avec une pyélonéphrite, contre aucune dans le groupe antibiotique.
Le traitement symptomatique de l’infection urinaire n’est clairement pas une bonne option. Mais, selon les chercheurs, d’autres études doivent encore être menées pour tester l’intérêt de l’utilisation combinée d’un traitement des symptômes en même temps que certains antibiotiques.