Les chercheurs peinent à trouver une solution efficace pour lutter contre le diabète de type 1 qui est une forme de maladie auto-immune touchant en priorité l’enfant.
Mais c’est peut-être en train de changer. En effet, des chercheurs ont réussi à inverser le diabète chez les souris en réactivant un mécanisme « d’arrêt » moléculaire qui empêche le système immunitaire d'attaquer les propres tissus du corps. Ils spéculent sur le fait qu'une telle approche pourrait offrir un moyen efficace pour traiter le diabète de type 1.
Chaque année, environ 400 000 personnes au Royaume-Uni recevront un diagnostic de diabète de type 1, une maladie auto-immune où les cellules T, chez les personnes touchées, détruisent progressivement les cellules β pancréatiques productrices d'insuline.
Des cellules souches salvatrices
Certains patients diabétiques de type 1 ont connu des résultats favorables après avoir reçu des perfusions de cellules souches et progénitrices hématopoïétiques (HSPC) : ce sont des cellules qui produisent toutes les cellules sanguines et immunitaires dans le corps.
En analysant les cellules souches et progénitrices hématopoïétiques des souris et des diabétiques, Moufida Ben Nasr et ses collègues ont découvert des déficiences associées à la maladie sur une protéine-clé de contrôle du système immunitaire, appelée PD-L1. C’est un inhibiteur de l'activation des cellules T qui est trop important au cours du diabète.
Réactiver l’activité PD-L1 des cellules souches
Les cellules souches et progénitrices hématopoïétiques génétiquement modifiés, avec activité PD-L1 boostée, ont permis de restaurer une activité immunitaire normale et de réduire les taux élevés de sucre dans le sang chez 100% des souris diabétiques traitées.
Les chercheurs ont également identifié un cocktail de trois composés susceptibles de déclencher naturellement la production de PD-L1. Des perfusions de cellules souches et progénitrices hématopoïétiques traités avec cette combinaison ont réduit le diabète chez 40% des souris traitées.
Ils ont également montré que le cocktail favorisant l’expression de PD-L1 dans les cellules souches et progénitrices hématopoïétiques inhibait également la réponse auto-immune dans les cellules humaines en culture.
Selon les auteurs, l'expression de PD-L1 dans les cellules souches et progénitrices hématopoïétiques pourrait être un outil très prometteur pour l'immunothérapie ciblée contre le diabète.