Le glioblastome est la tumeur cérébrale la plus fréquente chez l’adulte. Maligne, elle est difficile à traiter : elle n’accorde pas beaucoup d’espérance de vie aux personnes malades. Pour les patients qui cumuleraient chimiothérapie et radiothérapie en traitement, elle ne serait que de 14,6 mois en moyenne.
Une tumeur difficile à guérir
Cette tumeur cérébrale est aussi mystérieuse. On ne connaît pas vraiment sa cause, si ce n’est pour les personnes ayant subi une irradiation du cerveau pour soigner une autre pathologie. Ces dernières années, le nombre de malades a augmenté dans les pays occidentaux. Bon nombre d’études pointent du doigt les ondes causées par les téléphones portables.
Une étude, publiée récemment dans le journal Cancer Cell, ouvre une piste pour soigner cette maladie, particulièrement difficile à guérir. Et c’est justement en trouvant pourquoi elle est particulièrement difficile à guérir que les chercheurs ont trouvé une réponse.
Une protéine qui régénère les cellules cancéreuses
Le glioblastome est coriace en partie à cause de cellules-souches, qui permettent à la tumeur de se régénérer. Les chercheurs se sont penchés sur la composition de ces cellules-souches. Et ils ont noté le taux élevé d’une protéine, appelée TRF1 (pour « telomeric repeat binding factor »). Elle est l’une des composantes de la shelterine, un ensemble de protéines qui protège les télomères (région d’ADN à l’extrémité d’un chromosome).
Bloquer la protéine pour arrêter le cancer
C’est la TRF1 qui jouerait un rôle important dans la régénération des cellules cancéreuses. Premier test : retirer la TRF1 sur des souris, ayant un glioblastome en train de se former. La tumeur s’est arrêtée de grossir et leur espérance de vie a augmenté de 80%.
Ensuite, même type de procédé sur des personnes humaines en utilisant un composé chimique qui bloque la production de TRF1. Et là aussi, les résultats ont été probants: la tumeur ne grossit plus, l’espérance de vie augmente.
Prochaine étape : les chercheurs doivent désormais évaluer l’efficacité des inhibiteurs de TRF1, quand ils sont combinés à d’autres traitements contre le glioblastome.