Le syndrome de fatigue chronique a longtemps été considéré comme une maladie psychosomatique. Au même titre que le syndrome de la guerre du Golfe, qui touchait certains vétérans.
Ces deux maladies ont des symptômes en commun : douleurs musculaires, fatigue, dysfonctionnement cognitif, problème de sommeil, douleur à la gorge, maux de tête et douleurs généralisées après l’exercice physique.
Des chercheurs sont cependant parvenus à déterminer que les personnes atteintes par l’un ou l’autre de ces syndromes, étaient concernées par des variations très particulières de leur niveau de microARN, des molécules responsables de la régulation de la production de protéines à partir des gènes.
Un espoir pour les malades
L’étude a été menée sur des personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique ou du syndrome de la guerre du Golfe. Elles ont effectué des séances d’exercice physique (sur bicyclette), ensuite des mesures ont été réalisées sur leur niveau de microARN, une molécule responsable de la régulation de la production de proteins, dans le liquid céphalo-rachidien.
Avant de faire de l’exercice, tous les participants avaient le même niveau de microARN. Mais 24 heures après, ce niveau changeait. Les personnes atteintes de syndrome de fatigue chronique voyaient leur taux diminuer. Par ailleurs, celles atteintes du syndrome de la guerre du Golfe ont eu une tachycardie pendant deux à trois jours. L’étude a révélé que ces personnes avaient des anomalies dans certaines zones du cerveau, or ce sont elles qui aident à contrôler la fréquence cardiaque.
Toutes ces découvertes pourront permettre de mieux diagnostiquer le syndrome et, à terme, d’améliorer le quotidien des personnes atteintes, qui étaient jusqu’ici mal comprises.