Les spécialistes des maladies des reins de la vessie de la prostate s’appellent les urologues. Ils prennent souvent en charge les troubles sexuels. Ils sont réunis à Paris pour leur congrès annuel, l’AFU 2017. Pourquoi Docteur est en direct du Palais des congrès pour expliquer, commenter les principales nouveautés. Aujourd’hui revue d’effectifs… Aujourd'hui le rein
Le rein, c'est un des rares organes que l'on a en double exemplaire ?
Non, les poumons par exemple sont également en double, mais on peut aussi le dire différamment. Qu’on en a deux, parce que la charge de travail est particulièrement importante. Avec le rein, on possède une centrale de filtration des déchets, d’une qualité telle que l’homme n’a jamais su reproduire dans nos collectivités. C’est lui qui nettoie le sang.
Mais ce serait pas gentil de le limiter qu’à l’élimination des toxines: Il sécrète aussi des hormones, par exemple c’est lui qui régule notre tension artérielle, et enfin c’est peut-être sa mission la plus pointue c’est lui qui régle l’équilibre de la composition de notre sang, donc l’équilibre de la vie…
Cela veut dire que quand le rein ne va plus, plus rien ne va plus ?
C’est même ce que l’on appelle l’insuffisance rénale. Et c’est mortel à court terme si on ne fait rien… Rein artificiel ou greffe.
Le 2ème rein, c'est une roue de secours ? On peut vivre parfaitement avec un seul rein ?
Tout à fait. D’ailleurs de nombreuses personnes naissent avec un seul rein et ne s’en aperçoivent jamais. Comme celles d’ailleurs qui en ont 3 !
La greffe de rein, ce n’est pas la plus compliquée ?
Ce n’est pas simple non plus ! Mais vous avez sans doute un peu raison puisque c’est la première qui a été tentée au monde… En France d’ailleurs ! C’est vrai, aussi, que l’organe étant double, cela autorise le recours à des donneurs vivants… Cette technique, pourtant très efficace, ne connaît pas beaucoup de succès dans notre pays… Elle concerne moins de 20% des greffes rénales, contre près d’une sur deux aux Etats-Unis.
Tout le monde a le droit de donner son rein de son vivant ?
La loi limite théoriquement le don par le père ou la mère. Une dérogation est possible, même en dehors de l’urgence, pour le conjoint et la plupart des membres de la famille. Avec un délai de réflexion. Qui se poursuit jusqu’en salle de prélèvement ! Le donneur peut, avant l’intervention, se rétracter à tout moment.
C'est quand même pas sans risque de donner un rein ?
Si on enlève un rein et que celui qui reste devient malade, oui c’est un drame… Des complications sont possibles et on n’a pas le droit de les cacher aux donneurs, même si elles sont rares Mais les avantages sont importants : diminution du délai d’attente et meilleurs résultats. Par exemple la survie, dans la greffe rénale, est de 75% à 10 ans contre 60% s’il s’agit de donneurs décédés.
En pratique, si on est volontaire ça se passe comment ?
Le donneur doit d’abord bénéficier d’une information complète sur les conséquences de ce geste sur sa santé. Ensuite, il exprime son consentement devant le président du tribunal de grande instance qui s’assure qu’il est libre, bien informé et conforme aux liens de parenté prévus par la loi. Un comité prend la décision et n’est pas chargé de la commenter en cas de refus.
On entend beaucoup parler de trafic de rein... C'est courant ?
C’est un vrai scandale dont on parle peu ; 10% des greffes dans le monde sont l’objet d’une tractation financière et vous seriez surpris de savoir où cela se pratique… Pas en France heureusement ; peu en Europe. Mais avec internet le marché est hélas, mondial. Et on sait par exemple que plus d’une trentaine de Français sont allsé se faire transplanter àl’etranger, en achetant le rein qu’il ne trouvaient pas dans notre pays. Un tourisme médical infame…