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Fractures de fragilité

Ostéoporose, des médicaments plus ou moins efficaces

Par Benjamin Badache

Une récente étude compare l'efficacité contre les fractures de 2 médicaments chez des femmes souffrant d'ostéoporose sévère.

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Aucun essai clinique n'a comparé les médicaments contre l'ostéoporose avec les fractures comme critère principal. Dans cet essai de bonne qualité (double aveugle et double placebo), les femmes sélectionnées sont ménopausées avec au moins deux fractures vertébrales modérées ou sévères et un T score en densitométrie osseuse inférieur ou égal à -1,50.

Une étude contrôlée de 24 mois

Elles ont été tirées au sort pour recevoir soit 20 μg de tériparatide en une injection sous-cutanée une fois par jour (plus un placebo par voie orale) pour le premier groupe. Dans le second groupe, elles ont reçu 35 mg de risédronate par voie orale une fois par semaine (plus des injections quotidiennes de placebo).
Le critère principal était les nouvelles fractures vertébrales radiographiques. Les critères secondaires incluaient des fractures vertébrales radiographiques nouvelles et aggravées, des fractures cliniques et des fractures non vertébrales. L’étude a duré pendant 24 mois et est publiée dans le Lancet.

Moins de risque avec le tériparatide

Au total, 680 femmes ont été recrutées dans chaque groupe. Au terme de l’étude, à 24 mois, de nouvelles fractures vertébrales sont observées chez 28 (5,4%) des 680 femmes du groupe tériparatide et 64 (12%) des 680 femmes du groupe risédronate. Pour ce qui est des fractures cliniques, il y en a eu 30 (4,8%) dans le groupe tériparatide contre 61 (9,8%) dans le groupe risédronate. Enfin, des fractures de fragilité autres que vertébrales sont observées chez 25 (4%) femmes du groupe tériparatide et 38 (6,1%) dans le groupe risédronate.

En clair, pour les femmes ménopausées souffrant d'ostéoporose sévère, le risque de nouvelles fractures vertébrales, radiologiques et cliniques, est significativement plus faible avec le tériparatide, qui est une molécule qui stimule les ostéoblastes (les cellules qui fabriquent de l’os) par rapport au risédronate, qui est un médicament qui freine les ostéoclastes (les cellules qui renouvellent l’os).