Au congrès de l'Association Française d'Urologie qui se tient actuellement à Paris, une communication présentée par le Dr Charlotte Methorst, urologue à St Cloud, était consacrée aux aphrodisiaques.
Dans la dysfonction érectile, les compléments alimentaires ont fait l’objet d’études certes sur de petits effectifs, mais sérieuses, que ce soit chez l’animal ou chez l’homme et on a l’impression que ça fonctionne. Pourquoi ? Parce ces compléments agissent sur la voie du monoxyde d’azote, le NO. Ce sont des donneurs de NO, comme la L-Arginine, le Tribullus ou la MACA qui permettent une meilleure vascularisation du pénis et donc une meilleure érection.
Est-ce que cela fonctionne seul ? Il est évident que chez nos patients vasculaires, diabétiques, ou après une chirurgie majeure du pelvis, un traitement à lui tout seul ne peut être efficace, mais c’est un traitement qui va accompagner.
Les patients vont sur internet chercher de tels médicaments, d'autant plus qu' il y a de nombreuses publicités dans les journaux où ils trouvent ces produits. Le danger de ces molécules réside dans leur origine et le fait de les acheter n’importe où : soit elles sont dépourvues de principe actif, ce qui n’est malgré tout pas si grave, soit elles contiennent des excipients qui vont être dangereux, comme des IPDE5 (inhibiteurs de la phosphodiestérases 5) à forte dose et peuvent engendrer les effets secondaires propres à ces médicaments. Mais des traitements comme les donneurs de NO comme la L-Arginine ou le Tribullus et bien il n’y a pas de danger à les prendre.