Les médecins sont en mesure de mieux prévenir le risque d’asthme et d’allergie chez un enfant de un an, selon un article publié aujourd'hui par le Journal of Allergy and Clinical Immunology.
En effet, les petits de 12 mois atteints d'eczéma ou de dermatite atopique et sensibilisés à un allergène sont sept fois plus susceptibles que les autres nourrissons de développer de l'asthme. Ils sont, par ailleurs, significativement plus susceptibles d'avoir une allergie à l'âge de trois ans.
On savait depuis longtemps que les nourrissons atteints d'eczéma ou de dermatite atopique étaient plus susceptibles de développer ces pathologies mais il était encore difficile de prédire avec précision quels enfants développeraient ces maladies.
Eduquer le corps
Les résultats s'appuient sur une autre découverte de l'étude CHILD. Elle a démontré que les enfants ne consommant ni produits laitiers de vache, ni œufs, ni cacahuètes pendant la première année de vie présentaient un risque accru de sensibilisation allergique à ces aliments plus tard. Contrairement à ce qui avait été précédemment expliqué aux parents, nous savons maintenant qu'une éducation précoce du système immunitaire est bénéfique pour la tolérance du futur enfant et la réduction du risque d'allergie alimentaire : « Une grande partie de ce qui nous arrive plus tard dans la vie est liée aux expositions que nous rencontrons dans la petite enfance », a affirmé l’un des auteurs de l’étude.
Pas d’éducation, pas de tolérance
L’enfance, et même la naissance, est bel et bien à l’origine de nombre de nos maux : nous devons éduquer très tôt le système qui sert à nous défendre contre les agressions extérieures ou système immunitaire : il faut qu’il apprenne à reconnaître ce qui est compatible avec notre existence. Une enfance trop hygiéniste, avec des exclusions alimentaires, est plutôt mauvaise pour la santé de l’enfant et de l’adulte.
« Les gouvernements réalisent que nous ne pouvons pas apprendre le vieillissement en santé si nous ne comprenons pas ce qui arrive à un enfant durant ses premières années de vie, ajoute le Dr Judah Denburg. Et même à sa mère pendant la grossesse ».