Les verrues génitales, que l’on appelle aussi condylomes, sont dus à l'infection de la muqueuse génitale par des papillomavirus humains (HPV) dont il existe de nombreux sous-types.
Les HPV de type 6 et 11 sont responsables de 90 % des cas de verrues génitales : on parle de virus « à bas risque oncogène » (bas risque de cancer). Alors que 70 % des cancers du col de l'utérus sont dus aux types 16 et 18 : il s'agit des papillomavirus « à haut risque oncogène » (haut risque de cancer). Ces derniers virus sont associés au développement de lésions précancéreuses et cancé en particulier du col de l’utérus, du vagin, de la vulve, de l'anus, du pénis, de la bouche et de la gorge.
Les personnes qui ont débuté leur vie sexuelle très jeunes et celles qui ont eu de nombreux partenaires sexuels ont un risque plus élevé de contamination par les virus du papillome humain, en particulier si elles ont eu des relations sexuelles sans protection. Les personnes qui souffrent d'une autre infection sexuellement transmissible sont également plus à risque d'être infectées par les papillomavirus.
Des petites lésions de la peau, des défenses immunitaires affaiblies et la présence d’une inflammation sont autant de facteurs qui favorisent la transmission d’un HPV.
D’autres facteurs, comme le tabagisme, l’abus de drogues (cannabis et cocaïne) ainsi que la prise de médicaments immunosuppresseurs peuvent favoriser l’infection.
Une mère peut contaminer son enfant à la naissance lors du passage du fœtus dans le vagin.
Les papillomavirus étant résistants aux conditions environnementales (écarts de température, froid, chaleur…), une transmission indirecte par l'eau, du linge de toilette ou du matériel souillés est possible, voire dans les saunas ou les jacuzzis.
Contagieuses et récidivantes
Malgré le traitement, le taux de récidive des verrues génitales est élevé : dans environ 20 % à 30 % des cas malgré un traitement rigoureux. Même les verrues ayant déjà été guéries peuvent réapparaître et des contrôles réguliers sont indispensables.
Chez l'homme, ces lésions surviennent sur le pénis et au niveau de l'anus. Chez la femme, elles se localisent surtout au niveau du col, faisant ainsi le lit de plus de 99 % des cancers du col de l'utérus, mais on peut les retrouver au niveau de la vulve, du vagin ou de l'anus. Chez l’homme, comme chez la femme, on peut les retrouver au niveau de la bouche et de la gorge, lors de la pratique du cunnilingus
Pour en savoir plus
https://www.pourquoidocteur.fr/MaladiesPkoidoc/675-Verrues-genitales-condylome-l-infection-a-papillomavirus-est-tres-contagieuse