L’ANSM a publié vendredi dans un communiqué indiquant qu’elle mettait sous surveillance les stérilets Mirena. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé avait entrepris une enquête sur ce dispositifs intra-utérin contenant une hormone, le lévonorgestrel, disponible en France sous le nom de Mirena. Cette enquête avait été motivée par la constatation, depuis mai 2017, d’une augmentation du nombre des signalements d’effets indésirables. Plus de 2 700 déclarations, entre le 15 mai et le 4 août 2017, faisant mention de migraines, perte de cheveux mais surtout d’anxiété (870 déclarations). Au regard de ces résultats, l’ANSM va poursuivre la surveillance de ce médicament et lancer, en complément, une étude de pharmaco-épidémiologie pour étudier la fréquence de survenue de certains effets indésirables.
Le stérilet que l’on appelle aussi Dispositif Intra Utérin est la contraception la plus utilisée dans le monde par 150 millions de femmes. Il est devenu la méthode contraceptive temporaire la moins coûteuse, pour une utilisation à long terme. En France, il reste loin derrière la contraception orale, la célèbre « pilule »
Boudé par les médecins ... et les Françaises
Son principal obstacle est la légende tenace qui prétend qu’on ne peut le poser que chez une femme ayant déjà eu un enfant ; légende bien évidemment fausse. C’est toujours un médecin qui pose le stérilet ; Cela ne demande que quelques minutes. Puis il se contente ensuite de visites de routines puisque l’efficacité dure de 4 à 5 ans. Cela représente une contrainte beaucoup moins importante pour la femme, sans parler de l’absence d’effets secondaire que l’on a pu décrire avec la pilule. D’où son succès chez les femmes Américaines.
Le stérilet à la forme d’un « T ». Il est prolongé par un petit fil que l’on laisse pendre dans le vagin afin de vérifier qu’il n’a pas été évacué spontanément par le corps et surtout pour le retirer très aisément.
La réticence vient aussi parce que l’on a longtemps pensé que le stérilet, qui est un petit corps étranger que l’on pose à l’intérieur de l’utérus, provoquait de micro avortements. Une explication qui cohabitait mal, en particulier avec certains principes religieux. On sait aujourd’hui qu’il n’en est rien et que sa présence modifie la paroi de l’utérus et empêche tout simplement la rencontre entre l’ovule et le spermatozoïde… Pour que l’effet soit encore plus important on l’enduit de certains produits comme par exemple le lévonorgestrel. Le stérilet, un mauvais coucheur qui fait plutôt bien son travail et qui ne mérite pas une certaine forme de mépris qu’on lui impose dans notre pays alors qu’avec lui pas de risque d’oubli.