Diverses allergies seraient génétiquement liées. Des chercheurs ont montré l’existence de prédispositions génétiques communes à des allergies en apparence très hétérogènes.
L’étude SHARE, publiée dans la revue Nature Genetics, s’est intéressée à 3 types d’allergies : l’asthme, le rhume des foins et l’eczéma. Des recherches ont été menées sur les données de 360 000 participants. Ils souffraient tous : soit d’eczéma, soit d’asthme, soit de rhume des foins, soit de plusieurs de ces maladies allergiques. Il s’agit de la plus grande étude génétique menée dans le monde sur les allergies.
Le nombre de personnes allergiques augmente depuis plusieurs décennies. En France aujourd’hui, près d’une personne sur trois en est atteinte.
Identification des gènes liés aux allergies
Les experts ont trouvé que des séquences d’ADN particulières pourraient être responsables du développement de ces maladies. 136 séquences d’ADN différentes dans le génome ont été identifiées comme étant associées au développement d’une de ces allergies. Les chercheurs se sont rendus compte qu’une réaction excessive du système immunitaire, observée au cours de l’une de ces allergies (asthme, rhume des foins et eczéma), était liée à une prédisposition génétique commune. De plus, 16 de ces gènes, qui sont responsables de la modulation des autres gènes de l’allergie, seraient accessibles à une activation par des facteurs d’environnement.
Le Professeur Young-Ae Lee, l’un des auteurs de ce travail, explique : « les résultats de cette étude expliquent pourquoi certaines personnes sont plus susceptibles d’avoir des allergies ». Surtout, les résultats de cette recherche vont permettre de réfléchir à de nouveaux traitements susceptibles de mieux soigner les allergies. Le point intéressant est que 34 de ces gènes sont, en effet, déjà l’objet de recherches et ils pourraient être utilisés comme cibles dans le traitement des maladies allergiques et auto-immunes.