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Exposition au bruit

Bruit dans les transports en commun, un risque de surdité

Par Benjamin Badache

Les niveaux de bruit auxquels les usagers des transports en commun sont exposés pourraient induire une perte auditive s'ils sont ressentis de manière répétée et sur de longues périodes.

Francois Mori/AP/SIPA
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Dans le métro, et pas seulement, vos oreilles souffrent. Selon une étude publiée dans le Journal of Otolaryngology, le port d’une protection auditive dans les transports publics devrait être encouragée. Par la même, les chercheurs espèrent la mise en place de mesures pour contrôler le vacarme produit par les transports en commun.
Sans ça, les adeptes du métro peuvent dire adieu à leur audition : « Une exposition régulière au bruit peut favoriser la dépression, l'anxiété, des maladies chroniques ou encore un accident », alerte Dr Vincent Lin, l’auteur de l'article. « Cet impact intense et court s'est avéré aussi préjudiciable qu'une exposition au bruit plus longue et moins intense ».

Les « banlieusards », premières victimes

Les chercheurs ont été surpris par la souffrance quotidienne des oreilles des banlieusards dans les métros, les trains, mais aussi les bus. A mesure que le réseau de transport en commun s'agrandit, Toronto – ville témoin de l’étude - doit envisager des moyens de réduire le volume de décibels de ses transports en commun pour éviter un réel problème de santé publique.
En évaluant l'exposition au bruit des transports publics (métro, tramways et autobus) et privés (voitures, vélo, marche) à Toronto, l’équipe du Dr Lin a constaté que, malgré un niveau de décibel inférieur aux normes, certains éclats de bruit peuvent tout de même exposer les individus à des pertes auditives importantes. Lorsque les auteurs ont testé les seuils de bruit recommandés pour un « banlieusard » moyen de Toronto, le niveau a été dépassé dans 9% des métros, 12% des autobus et 14% des tramways.