Pour beaucoup d’entre nous, hommes comme femmes, c’est évident : les maladies cardiovasculaires et en particulier, l’infarctus du myocarde, sont des maladies d’hommes. Aux femmes, le cancer du sein, les frottis vaginaux et autres affections que les hommes ne peuvent pas avoir et pour cause… C’est faux ! Aujourd’hui dans les pays industrialisés, une femme sur 26 meurt d’un cancer du sein alors qu’une sur 2 meurt d’une maladie cardiovasculaire !
Tabac, stress… la parité
Il est vrai que le sexe féminin est un facteur favorable vis à vis de ces maladies au début de la vie. Mais la femme moderne, bien que protégée naturellement pas ses hormones, se comporte, pendant sa vie active comme un homme : elle fume de plus en plus ; elle est stressée, en surpoids ou hypertendue parfois, sédentaire trop souvent. Bref tous les ingrédients pour développer elle aussi une maladie cardiovasculaire.
Tant qu’elles a ses règles, pas de souci : les médecins l’ont démontré : les hormones féminine, les œstrogènes protègent le cœur. Toutefois, passée la ménopause, passé la cinquantaine, tout change et les femmes deviennent l’égal de l’homme face aux pannes de cœur sauf qu'elles feront leur accident vasculaire 10 ans plus tard que lui
Changer les mentalités et les procédures
Comment infléchir les courbes de ces accidents? En faisant évoluer les mentalités, et prendre les mesures préventives qui ont prouvé leur efficacité.
Coté médecin, tout d’abord. Une étude a montré que chez des personnes qui avaient une maladie cardiaque, le taux de cholestérol n’avait été mesuré que chez 35% des femmes, contre 50% des hommes. Tous, soit dit au passage aurait du avoir une mesure de ce facteur de risque important. Plus grave, cette constatation n’a été suivie d’un traitement contre le cholestérol que chez 21% des femmes contre 31% des hommes.
Coté femme ensuite. Obnubilées par le cancer du sein, elles en oublient leur cœur comme le montre une enquête d’opinion américaine. Seule une femme sur 3 reconnaît le tabac, le cholestérol, l’absence d’activité physique, le surpoids comme facteurs de risque et une sur 5 cite le rôle de l’hérédité et du stress. Ce n’est pas tout, la moitié d’entre elles est persuadée qu’une fois déclarée, la maladie est plus défavorable aux hommes qu’aux femmes, ce qui est parfaitement faux.