Alors que l’obésité continue sa progression aux Etats-Unis et que l’on pourrait donc supposer la bataille contre l’industrie agro-alimentaire perdue, ce médecin reste assez optimiste. Dans tout le pays, des mouvements se créent pour diminuer la consommation de junk-food, comme on appelle là-bas la restauration trop rapide. Des appels contre la publicité abusive à la télé, les interactions entre l’industrie et les écoles et pour donner une meilleure information au public… D’ailleurs, de nombreux d’établissement scolaires ont arrêté de servir du fast-food, et ont supprimé les machines à confiseries ou à soda. Mais le marketing des industriels n’est pas l’unique cause de l’obésité.
Les industriels veulent faire du business et vendre plus de nourriture. C’est normal, et les gens adorent les bonbons, les desserts, les apéritifs salés… C’est plutôt aux gouvernements d’intervenir quand la publicité dépasse les limites. Aux Etats-Unis, par exemple, les aides américaines favorisent plus la production de maïs que de tomates. C’est la raison pour laquelle cinq hamburgers coûtent moins cher qu’une salade. Pour protéger la population contre une suralimentation, les lois existent mais elles ne sont pas appliquées.
Attention à la publicité mensongère
Pour ce nutritionniste américaine, si les médecins veulent avoir un réel impact sur l’environnement des patients, ou des personnes à risque, ils devraient avoir une éthique irréprochable. Elle cite en exemple des paquets de chips ou de céréales très sucrées, portant le label d’associations de professeurs de médecine prestigieux..En échange d’un support financier important, ils autorisent les industriels à apposer leur label sur l’emballage des produits, sans forcément vérifier les ingrédients. Ces labels ont un impact énorme sur la confiance des consommateurs ! les institutions devraient donc commencer par sélectionner les fonds qui les supportent.
Prendre l'exemple des pays du nord
Heureusement, l’Europe est derrière les Etats-Unis, en termes d’obésité même si l’écart se resserre doucement. Elle a déjà cette grande chance de pouvoir prendre du recul par rapport à l’exemple américain, mais il faut absolument qu’elle se serve de cette opportunité pour prendre des décisions. Comme par exemple dans les pays scandinaves. Là-bas le marketing ciblé pour les enfants est très régulé, les cantines offrent des repas équilibrés. Et en récompense, ils ont beaucoup moins d’obèses qu’aux Etats-unis.