L’extraction, au cours de laquelle les matières premières naturelles sont mélangées avec divers solvants (1), permet de solubiliser les différentes espèces chimiques en fonction de leur nature et de leurs propriétés physico-chimiques (polarité, hydrophobe, hydrophile...). Il faut ensuite séparer les composés (sucres, graisses, alcaloïdes…) renfermés par les liquides obtenus. Une étape qui fait appel à la chromatographie, notamment en phase liquide : les mélanges extraits passent au travers d’une colonne remplie de silice.
En fonction de leurs propriétés, les composés interagissent avec ce support et vont être plus ou moins retenus. Différentes fractions sont alors récoltées. La spectrométrie de masse (2), la résonance magnétique nucléaire (RMN) (3) et la cristallographie permettent d’établir les structures chimiques des substances pures isolées : la nature, le nombre d’atomes et leur agencement.
Chaque substance pure est ensuite testée pour évaluer ses propriétés biologiques : l'activité antibiotique, antifongique ou antiparasitaire sur des micro-organismes ou des parasites, l'activité anticancéreuse sur des lignées cellulaires cancéreuses... Les propriétés pharmacologiques sont ensuite affinées, d’une part, sur les cibles protéiques et, d’autre part, sur les modèles animaux mimant des maladies humaines.
(1) Solvant
Substance qui a la propriété de dissoudre, de diluer ou d’extraire d’autres substances sans les modifier chimiquement.
(2) Spectrométrie de masse
Technique physique d’analyse permettant de détecter et d’identifier des molécules par mesure de leur masse, et de caractériser leur structure chimique.
(3) Spectrométrie par RMN
Technique qui exploite les propriétés magnétiques de certains noyaux atomiques pour déterminer la structure des molécules organiques.
Julie Coquart