Il y a encore une dizaine d’années, ce que racontait votre médecin, à savoir rester couché sur un lit bien dur, est plutôt considéré aujourd’hui comme un facteur d’aggravation que de soulagement. Si la douleur est trop aiguë pour effectuer le moindre mouvement, on autorisera certes le malade à ne pas bouger, mais en lui conseillant de s’installer dans la position la plus confortable, même si cela suppose un matelas moelleux et plein d’oreillers. Car moins on souffre, moins la contracture s’installe et plus courte sera la maladie.
Reprendre l’exercice physique quand on mal au dos est une bonne idée
Contrairement à ce qui était aussi à la mode, il y a encore peu de temps, le repos prolongé est devenu l’ennemi. En effet, la recommandation des rhumatologues est de renvoyer aujourd’hui ces malades, le plus rapidement possible, au travail. Certains spécialistes – ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux – proposent même une méthode qui peut paraître un peu barbare : le recours à l’exercice physique intensif.
L’Assurance maladie l’a bien compris et lance une grande campagne avec un clip éloquent
Attention au mal au dos des moins de 40 ans
Comme 80 % des Français souffriront dans leur vie d’un mal au dos, un certain fatalisme s’est installé, et les gens tardent à en parler à leur médecin alors qu’il y a une catégorie de mal au dos – un sur 20 – qui demande un diagnostic plus rapide, car il concerne surtout des gens jeunes qu’on peut soigner. Dans 90 % des cas, le mal au dos est dû à un faux mouvement ou quand on porte quelque chose de trop lourd ou à l’ostéoporose, mais il y a une maladie de l’adulte jeune qui n’a rien avoir avec la mécanique et qui est une maladie inflammatoire qui débute. Il est donc important de la dépister.
Chez les moins de 40 ans qui ont mal au dos, le problème, c’est qu’ils attendent des années pour consulter. Ce mal au dos a des caractéristiques très particulières : il n’est pas soulagé par le repos ; il réveille même la nuit et s’améliore quand on reprend le mouvement le matin… Des critères qui le rendent facile à repérer. Je répète, moins de 40 ans, mal au repos, donc la nuit, et soulagé par l’activité, donc après le réveil. Il y a alors alerte !