La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans. Si elle ne rend jamais totalement aveugle, car une partie de l’œil reste intacte, elle est très gênante pour la vision détaillée des malades, qui deviennent plus dépendants. Des chercheurs de l’école de médecine de l’université de Virginie, aux Etats-Unis, ont trouvé un moyen d’empêcher la maladie de progresser.
Une nouvelle cible pour le traitement
Une enzyme particulière, appelée cGAS, qui influe sur la réaction du système immunitaire aux infections a été également découverte dans la DMLA. Mais elle est aussi active dans cette maladie, alors même qu’elle n’a rien à voir avec une infection à virus ou à bactéries. Ambati, l’un des professeurs en charge de l’étude explique : « L’activation de cette enzyme, qui réagit comme une alarme, conduit à la destruction des cellules dans la rétine, et à la perte de la vue. »
Un traitement pour bloquer l’enzyme
Les scientifiques cherchent désormais une manière de bloquer le travail de cette enzyme pour l’empêcher de détruire des cellules. « Il existe déjà des traitements sur le marché qui visent des enzymes particulières, comme les statines (qui sont utilisés pour diminuer le taux de cholestérol). » Pour ce faire, les chercheurs devront trouver un moyen de détecter le niveau de cGAS chez un malade, afin de déterminer un seuil à partir duquel lui administrer un traitement pour bloquer l’enzyme. Un défi pour le professeur Ambati : « c’est de la médecine de très grande précision, à l’échelle de la molécule ».
Le développement d’un tel traitement prendra encore quelques années, pour réaliser l’ensemble des tests de sécurité et d’efficacité.