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Jeûne contre kilos en trop

Jeûner avant les fêtes ne sert à rien… c’est même une très mauvaise solution !

Par La rédaction

Avant les fêtes, la tendance « mode » est au jeûne… Même si c’est respectable de penser à sa ligne avant le déchaînement gastronomique des réveillons, jeûner est en revanche ridicule et dangereux. Et la garantie de se retrouver, début janvier, avec quelques kilos en trop…

epictura/sunabesyou

Le jeûne revient fort à la mode, bien loin de la tradition religieuse, mais pour perdre du poids.

Jeûner, ce n’est pas un scoop pour l’organisme ; c’est même une situation que l’humain connaît malheureusement trop bien. Ce n’est donc théoriquement pas un drame et on peut même penser que, dans un monde où depuis une cinquantaine d’années, l’opulence est à la mode, le corps ne dit pas non ; c’est d’ailleurs ce qui a donné naissance à ce que l’on appelle le régime « détox ».

Mais de la théorie à la pratique, il y a une gouffre…

La théorie

Le corps a la capacité de s'adapter à la pénurie de nourriture pendant une quarantaine de jours, en puisant dans ses réserves énergétiques. Jeûner, ça commence en fait 6 heures après le dernier repas, pendant lesquelles l’organisme consomme toute l’énergie qu’il vient d’avaler. Logique… Puis ne trouvant plus rien, il va puiser dans les réserves. C’est ce qui intéresse les « jeûneurs mondains » : le foie est l’organe qui contient le plus de sucre ; l’élément de base de l’énergie dans le corps.

Environ seize heures après le dernier repas, le foie est épuisé. L'organisme commence alors à puiser dans la graisse. Là encore, les « enveloppés » sont heureux ! Pas plus de deux à trois jours, car après, le processus s’accélère… et le cerveau qui – il faut le savoir, est le plus gros consommateur d’énergie de notre corps – donne l’ordre de consommer… nos muscles ! Il est même capable de puiser dans la trame osseuse !

Un adulte de corpulence normale possède environ 15 kilos de réserves en graisse. Ce qui permet théoriquement de rester sans manger une quarantaine de jours. A condition de boire ! Au-delà le corps finit par s’être « mangé ». Et survient la mort...

En pratique

Alors les fervents défenseurs du jeûne peuvent raisonnablement penser qu’une petite semaine, ce n’est pas bien grave. Pourtant, au-delà de 2 jours, la médecine n’est pas favorable.

Pour une autre raison, liée à l’incroyable adaptabilité de notre cerveau et de son souvenir du poids de l’histoire de l’homme….

Nous sommes en fait, les survivants des famines de la préhistoire, et en quelques centaines de générations, notre cerveau, nos cellules, ont imaginé des scénarios très sophistiqués pour nous permettre de survivre. Ces procédures d’urgence sont imprimées dans notre ADN, ce code-barres intime, plan de construction de chaque corps. La famine, le corps connaît bien…

Une situation pas totalement maîtrisée, car le cerveau fait très vite payer l’addition, dès le retour d’une alimentation normale, qui est toujours la règle. En réaction, notre corps reconstitue les stocks, au-delà du besoin, pour être prêt au cas où une nouvelle décision stupide serait prise par le propriétaire du corps ! C’est l’explication du phénomène du « yoyo ». On perd un peu… On reprend beaucoup !

Il faut donc, pour perdre du poids, manger intelligemment...

Alors pour mieux appréhender les réveillons, la solution est d’abord d’essayer de manger mieux, ce que Pourquoi Docteur essaiera de vous expliquer tout le mois de décembre… Pour se préparer à attaquer janvier avec une vraie motivation.