Le mal de dos, ou lombalgie, est un problème qui touche au moins 80% de la population à un moment de sa vie. C'est la cause la plus fréquente d'incapacité liée au travail. La douleur au bas du dos affecte autant les hommes que les femmes.
La plupart des maux de dos disparaissent à court terme mais environ 10% des personnes souffrant de lombalgie aiguë développent une lombalgie chronique qui dure au moins un an. Pour faire face à ce fléau, une étude présentée lors du congrès annuel de la Radiological Society of North America, a fait part d’un nouveau traitement qui semble efficace.
Des malades résistants au traitement médical
Les lombalgiques qui avaient résisté à un traitement médical classique bien conduit de 3 mois ont été soumis à une procédure de radiologie mini-invasive dans laquelle une aiguille a été guidée sous contrôle radio jusqu’à l'emplacement du disque avec hernie discale, au contact d’une racine nerveuse inflammatoire et douloureuse.
Ensuite, via une mini-sonde introduite dans l’aiguille, une énergie de radiofréquence pulsée y a été produite sur une période de 10 minutes. Même sans toucher le disque, la radiofréquence pulsée a fait disparaitre la hernie.
Un soulagement important en 10 minutes
La sonde fournit une énergie électrique douce et il n'y a pas de dégagement de chaleur, ni de lésions thermiques sur le disque intervertébral ou la racine nerveuse. « Les résultats ont été extraordinaires: les patients ont été soulagés et ont repris leurs activités normales en un jour », souligne le Dr. Napoli.
Sur les 80 malades traités, 81% ne ressentaient aucune douleur un an après n’avoir effectué qu’une seule séance de traitement de 10 minutes. Six personnes ont eu besoin d’une seconde séance de radiofréquence pulsée. 90% des malades ont pu éviter un traitement chirurgical. Avec à cette méthode, l'inflammation et la douleur disparaissent. La hernie discale régresse et, avec la relaxation des muscles para vertébraux, la distance entre les vertèbres redevient normale.
Il s’agit d’une étude non comparative et qui a été réalisée dans un seul centre : ces résultats doivent donc être validés dans une étude comparative avant toute généralisation éventuelle.
Mais l'évolution des technologies comme ce traitement guidé par l'image représente un espoir important, même si elle ne remplacera certainement pas la chirurgie pour tous les malades.