Démarrage de l’épidémie dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val-de-Loire, Nouvelle-Aquitaine, PACA et Pays-de-la-Loire. Epidémie en cours dans toutes les régions métropolitaines à l’exception de la région Grand-Est et de la Corse ; épidémie en cours en Martinique et Guadeloupe. Les services d’urgence sont en alerte… Il faut dire que lorsque que l’on voit son tout petit commencer à avoir des difficultés à respirer, un médecin de famille qui dit – à juste titre – de ne pas s’inquiéter, et la situation continuer à se détériorer quelques heures après son passage, le recours aux unités d’urgence rassure. Personne ne reprochera à des parents ce geste de prudence, mais ils doivent s’armer de patience, parce qu’un rapide examen des personnes de l’accueil, certes les rassurera mais les laissera en fil d’attente des soins. L’interne de garde prescrira un peu d’oxygène avec de l’air chaud et humide ainsi que quelques médicaments. Pas d’antibiotiques qui ne marchent pas sur le virus responsable de la bronchiolite.
Les raisons pour aller aux urgences
Les parents doivent soupçonner une bronchiolite dès que la respiration de bébé devient rapide et sifflante, son expiration bruyante et qu’il se met à tousser et à cracher.
Il faut être clair : la bronchiolite dans sa forme grave concerne, en France, un nombre très réduit d’enfants. Les urgences théoriquement ne se conçoivent que si l’enfant a moins d’un an, devient légèrement bleu ou souffre de bronchiolites à répétition. Mais c’est vrai qu’il existe une angoisse bien naturelle devant un bébé qui étouffe.
Pourquoi la bronchiolite est impressionnante chez les nourrissons
Tout nourrisson en bonne santé de moins de 3 mois, et peut-être plus encore de moins de 6 semaines, court un risque de faire une bronchiolite sévère causée par une infection virale. A cet âge, la toux n'est pas très efficace pour évacuer ces sécrétions, les muscles respiratoires ne sont pas assez puissants et se fatiguent vite.
La bronchiolite est une infection due à un virus comme celui de la grippe. Ce virus provoque une inflammation de la tuyauterie respiratoire. Lorsqu’on respire, si l’on part de la bouche et du nez, on arrive très vite à la trachée puis aux bronches et enfin, comme pour un arbre à l’envers, aux feuilles que l’on appelle les bronchioles. Ces bronchioles, comme les feuilles de l’arbre, sont les plus nombreuses et les plus fragiles. Lorsque le virus les attaque, elles réagissent par inflammation. C’est ce que l’on appelle une bronchiolite.
La sensation d’étouffement est réelle
Le problème de cette inflammation est qu’elle rétrécit le diamètre du tuyau. Ce qui n’est pas grave chez le grand enfant où il y a de la marge – et alors l’infection passe quasi inaperçue – mais qui pose un tout autre problème chez le tout-petit, voire le très, très petit. Là, le tuyau est tellement étroit qu’on peut penser qu’il est presque bouché et l’on peut donc comprendre que si un nombre important de tuyaux sont bouchés, il y a alors une gêne considérable de la respiration.
La bronchiolite ne justifie absolument pas cet affolement annuel… Dans la plupart des cas, les nourrissons guérissent dans un délai de deux jours à une semaine. Les parents craignent la bronchiolite parce que l’hospitalisation est parfois nécessaire, mais ce ne doit être le cas que chez un nourrisson de moins de deux mois et en cas de crises répétées.
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