Contrairement à ce que s’imaginent ceux qui pensent que la pornographie en libre accès a beaucoup changé l’âge des premiers rapports, l’âge moyen n’a pas tellement baissé… depuis 30 ans : c’est toujours 17 ans en moyenne pour les garçons et 17 ans ½ pour les filles, pour la moitié d’entre eux ! Cela signifie qu’entre 15 et 18 ans, la moitié des jeunes auront déjà fait l’amour.
Le partenaire de la 1ère fois n’a pas forcément le même âge : les filles préfèrent des garçons plus âgés qu’elles de 2 à 3 ans parce qu’elles supposent qu’ils sont plus expérimentés. La personne a été rencontrée au lycée ou à la faculté, en soirée et ou en vacances.
Pour rassurer les retardataires et... leurs parents : à 18-19 ans, une fille sur 4 et un garçon sur 5 n’ont pas eu encore de rapport sexuels.
A 30 ans, les hommes sont encore presque 5 % a n’avoir pas eu de rapports sexuels et il ne reste que 3 % des femmes qui n’ont jamais fait l’amour. Avec pénétration...
Dans 70 % des cas, cela se passe au domicile de l’un ou de l’autre, finies les voitures ou la nature qu’avaient connues les générations précédentes ! Les jeunes aiment leur confort.
L’interdit des parents influence l’âge, tout comme le contrôle des sorties. Une étude montre que plus les filles sont surveillées et doivent rendre compte de leurs sorties, plus elles démarrent tard leur vie sexuelle.
Les filles qui n’avaient pas le droit de sortir avant 18 ans ont eu leur 1er rapport vers 19 ans. Celles qui devaient à chaque fois demander l’autorisation, ont eu ce rapport 1 an plus tôt, et celles qui devaient juste dire où elles allaient et quand elles rentraient ont commencé presque 2 ans plus tôt.
A noter que les enfants du divorce ont une vie sexuelle plus précoce que ceux qui vivent dans une famille unie. Peut-être parce qu’ils sont plus autonomes plus jeunes.
L’appréhension de la 1ère fois
Les garçons ne ressentent pas trop de craintes, les filles davantage. Elles ont surtout peur de s’être trompées ou d'être trompées sur les sentiments qu'elles éprouvent. Elles ont aussi peur d’avoir mal. C’est vrai qu’il peut y avoir une petite douleur, de l’ordre d’une égratignure profonde, qui peut provoquer un léger saignement qui correspond à la "rupture" de l’hymen. Mais c’est très individuel, la défloration peut même être non douloureuse et sans saignement...
En revanche, le niveau de protection et de prévention des maladies sexuellement transmissibles ou de la grossesse, même si l’on aimerait qu’il soit parfait, est plutôt bon ; nos ados ont bien assimilé le discours médical, mieux que leurs aînés. En 1987, un préservatif était utilisé dans 8 % des 1ers rapports, et dans 90 % des cas en 2000. La pluralité des sources d’information est nouvelle : les copains, internet, les campagnes nationales... Alors, les parents, ils sont un peu « has been » sur ce sujet… Peut-être moins les filles avec leur mères.
La tradition se perpétue. Les filles sont amoureuses ; 6 filles sur 10 rattachent l’acte sexuel aux sentiments et doivent se sentir un minimum amoureuses pour passer à l’acte. Et elles envisagent ce premier rapport comme le début d'une relation qui compte. D’autres se disent que si elles ne donnent rien de concret, leur ami ira voir ailleurs… Côté garçons, pour 6 d’entre eux sur 10, l’impulsion de départ est avant tout le désir, la curiosité ou l’envie d’épater les copains. L’envie aussi de se prouver à soi comme aux autres sa virilité ! Bref, les garçons ne rêvent que de sexe et les filles d’amour...
La conclusion côté parents, la seule chose vraiment importante à suggérer, c’est de leur dire de « sortir couverts »... Le reste leur appartient et sera déterminant pour leur vie sexuelle future…