Le smartphone n’est pas au pas. La précision de ces appareils devient de plus en plus importante à mesure que les experts médicaux se précipitent pour les exploiter comme outil de collecte de données.
L’extrême diffusion de cet objet à l’échelle mondiale permet en théorie à une personne lambda de participer à diverses études et aux scientifiques de recueillir des informations. Mais l’outil est perfectible.
Une nouvelle étude de l'Université de la Colombie-Britannique, publiée dans le Journal of Sport Medicine, révèle que le podomètre intégré de l'iPhone, bien que le plus fiable des smartphones en ce domaine, a manqué environ 1 340 pas au cours de la journée habituelle d'un utilisateur.
Un défaut relatif
La technologie n'est pas entièrement à blâmer. Plusieurs participants à l’étude ont signalé avoir laissé des téléphones derrière eux pendant de courts trajets à leur domicile (vers la salle de bain, la cuisine…) ou au bureau. Et la vie quotidienne implique souvent des vitesses de marche plus lentes, qui, selon le test de laboratoire, peuvent affecter la précision de l’accéléromètre qui est placé dans le téléphone.
« L'accéléromètre de l'iPhone fait un très bon travail lorsqu'il est testé dans des conditions de laboratoire », reconnait l'auteur principal Guy Faulkner. « Vous devez juste l'avoir sur vous à tout moment. »
Les résultats suggèrent que les chercheurs doivent faire preuve de prudence lorsqu'ils s'appuient sur des données de smartphones de marques et de qualités variables.
« Si un téléphone indique que 10 000 pas ont été parcourus dans la journée, son propriétaire doit savoir qu’il en aura fait au moins autant », rassure l’un des auteurs. « Du point de vue de la santé publique, il vaut mieux sous-estimer que surestimer ».