Les pilules contraceptives sont de plus en plus controversées. Celles de 3e et 4e génération avaient fait débat en 2012 après la plainte d’une jeune femme, victime d’un accident vasculaire cérébral qui l’a fortement handicapée, contre un laboratoire. Les résultats d’une nouvelle étude parue jeudi pourraient renforcer la défiance à l’encontre de ce moyen de contraception. Des chercheurs danois ont montré que les femmes qui prennent ou ont pris la pilule ont 20% de risques en plus d’avoir un cancer du sein. Un risque qui augmente à mesure que l’utilisation du contraceptif dure.
Des risques qui persistent après interruption de la pilule
Les scientifiques ont mené leur étude sur des femmes danoises âgées de 15 à 49 ans en se basant sur les registres nationaux. 1,8 millions de femmes ont été ainsi analysées. Elles n’avaient jamais eu de cancer, de thromboembolie veineuse et n’avaient pas reçu de traitement pour hormonal pour infertilité. Les recherches ont été menées sur une période de plus de dix ans.
11.517 cas de cancer du sein ont été recensés. Même après moins d’un an d’utilisation de la pilule, le risque de cancer du sein augmente. De plus, après une interruption de la prise de la contraception chez des femmes qui ont été sous pilule pendant cinq ans ou plus, le risque demeurait plus élevé que chez les femmes ne l’ayant jamais prise. Ils estiment le risque à un cancer par an pour 7690 femmes prenant une contraception hormonale.
La contraception par pilule hormonale présente cependant des avantages pour de nombreuses femmes. Et le risque n'est pas égal: certaines femmes sont plus sujettes que d'autre à développer un cancer du sein. D’où l’importance de demander l’avis d’un médecin généraliste ou d’un gynécologue.