Prise de poids, bouffées de chaleur, insomnies, les effets secondaires liés à la ménopause sont nombreux. En cessant de fonctionner, les ovaires tarissent les sécrétions hormonales, un déséquilibre responsable de ces effets secondaires. Des chercheurs américains étudient une nouvelle possibilité pour traiter ces symptômes : les ovaires artificiels. L’étude, réalisée à l’institut de Wake Forest en Caroline du Nord, a été publiée dans Nature Communications.
Diminuer le risque de cancer et de problèmes cardiovasculaires
Les chercheurs ont testé les ovaires artificiels, fabriqués en laboratoire, sur des rates à qui on avait au préalable enlevé les ovaires.. Ils ont utilisé des techniques tissulaires pour créer des tissus ovariens grâce à deux types de cellules retrouvées dans les ovaires, la granulosa et la thèque. Les organes génitaux artificiels ont ensuite été implantés sur les rongeurs. En moins d’une semaine, ils ont commencé à produire de l’œstrogène et de la progestérone.
Pour les chercheurs, ce système semble plus efficace que les traitements traditionnellement donnés aux femmes ménopausées. Sur les rates, il a été plus efficace dans la protection des os, souvent fragilisés par la ménopause, et dans le maintien du poids.
Surtout, comme ce système adapte la dose d’hormone à chaque femme, les risques cardiovasculaires et cancéreux seraient moins élevés. Il reste plusieurs inconnues à déterminer avant de passer aux essais cliniques sur des femmes. Notamment quelles cellules prélever pour fabriquer les ovaires artificiels ? Les chercheurs suggèrent le prélèvement de tissu ovarien chez des volontaires.