Le cholestérol LDL (C-LDL), connu sous le nom de « mauvais » cholestérol, est à l’origine de nombreuses crises cardiaques ou d’AVC chez des personnes supposées en bonne santé. Même à des niveaux considérés comme normaux, le C-LDL, après l'âge et le sexe masculin, est le principal prédicteur de présence d’athérosclérose, c’est-à-dire de perte d’élasticité des artères. Cette athérosclérose est provoquée par l’accumulation de corps gras (essentiellement de mauvais cholestérol) au niveau de la tunique interne des artères. Ce dépôt constitue alors l’athérome qui pourra aller de la simple plaque rétrécissant la lumière artérielle, jusqu’à l’oblitération du vaisseau provoquant AVC ou infarctus entre autres.
Améliorer la prévention cardiovasculaire
Une recherche menée au Centro Nacional de Investigaciones Cardiovasculares Carlos III, dirigée par le Dr Valentín Fuster, montre que ces plaques d’athérosclérose apparaissent très tôt et sournoisement.
En utilisant la dernière technologie d'imagerie vasculaire non invasive, l'étude démontre que « les plaques d'athérosclérose sont présentes chez 50 % des individus d'âge moyen (40-54 ans) sans facteurs de risques cardiovasculaires classiques (HTA, diabète, tabac, surpoids sédentarité…). Ces découvertes pourraient contribuer à améliorer la prévention cardiovasculaire dans la population générale avant même l'apparition des facteurs de risque conventionnels ». Le LDL cholestérol étant le principal facteur facilitant l’apparition de ces plaques, les auteurs incitent « donc à opter pour des traitements plus agressifs pour réduire le C-LDL, y compris pour les personnes considérées comme présentant un risque minimal ».
L'équipe de recherche espère que les nouvelles découvertes auront des implications cliniques et sociétales importantes. Elle prône des mesures restrictives visant à faire du C-LDL un mal à combattre.
Grâce à l'échographie vasculaire, il est donc possible de visualiser très tôt directement la présence de plaques de cholestérol dans les artères comme les carotides, l'aorte et les artères ilio-fémorales. Avec ces approches, une meilleure évaluation de la progression de la maladie chez un individu est envisageable.