900 000 personnes sont atteintes d’Alzheimer en France aujourd’hui. Au vu de l’augmentation de l’espérance de vie, elles devraient être 1,3 million en 2020, d’après l’Inserm. Les causes de cette dégénérescence des neurones ne sont pas encore établies. Une étude réalisée par l’International Genomics of Alzheimer’s Project montre que les personnes prédisposées génétiquement à faire de longues études seraient mieux protégées face à la maladie.
Plus on étudie, plus le risque faiblit
La maladie d’Alzheimer se caractérise par une lente dégénérescence des neurones. Cela démarre dans la région de l’hippocampe et atteint progressivement tout le cerveau. 17 008 personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer ont participé à l’étude, ainsi que 37 154 sujets témoins.
Les résultats montrent que le niveau d’études joue un rôle dans la maladie. Ceux qui sont prédisposés par leurs gènes à suivre un cursus long ont un risque d’Alzheimer réduit de 11 % par année d’étude achevée. Si un de ces individus atteint l’université, alors le risque est réduit de 26 %. Pour les chercheurs, l’une des explications serait que ces personnes ont une « réserve cognitive ». Elle leur permet de compenser la dégradation cérébrale induite par Alzheimer, et de faire appel à d’autres circuits cognitifs.
Un autre facteur pourrait être lié à une diminution du risque d’Alzheimer : le niveau d’intelligence génétiquement déterminé.
Pour prévenir la maladie et son accélération, il faut consulter dès les premiers symptômes. Lorsque des trous de mémoire deviennent récurrents et gênants, il faut faire une évaluation médicale.