Les moyens les plus couramment utilisés pour détecter les tumeurs cancéreuses sont les techniques d'imagerie, notamment la tomodensitométrie ou l’IRM, ainsi que les biopsies. Cependant, ces méthodes ne sont pas toujours capables de détecter des micro-métastases, ou des micro-tumeurs, qui sont trop petites pour être repérées facilement et de manière fiable. C’est en connaissant ces limites que des chercheurs de l'université Rutgers (Nouveau-Brunswick) se sont lancés dans une nouvelle étude. Elle leur a permis de découvrir un moyen de repérer les plus petites tumeurs cancéreuses. Une avancée qui pourrait permettre aux praticiens de suivre efficacement l’origine du cancer et sa diffusion dans l’organisme.
Localiser et contrôler
« Nous avons toujours rêvé que nous pouvions suivre la progression du cancer en temps réel, et c'est ce que nous avons fait ici, nous avons suivi la maladie à ses débuts, se félicite le professeur Moghe, responsable de l’étude. Maintenant, nous connaissons l'adresse du cancer. » Pour les besoins de la recherche, l'équipe a travaillé avec un modèle de cancer du sein humain en injectant des nanosondes. Ces dernières sont transportées par la circulation sanguine, ce qui permet aux chercheurs d'obtenir une image rapide et fiable de l'emplacement des cellules cancéreuses dans le corps.
Le professeur Moghe affirme que les nanoparticules pourraient détecter avec succès plus de 100 types différents de cancer. Cette méthode pourrait être utilisée pour dépister le cancer chez les humains d'ici 5 ans. Si cela se confirmait, l’utilisation des nanoparticules pourrait permettre une détection bien plus rapide et un contrôle du cancer nettement plus précis.