On ne guérit jamais de son enfance. Surtout quand elle a été, pour plusieurs raisons, traumatisante. Elle pose alors des marques indélébiles qui augmentent les risques de suicide au début de l’âge adulte.
Une nouvelle étude, publiée par le Journal of American Medical Association, montre que pour ces personnes ayant eu une enfance difficile, l’adolescence est une période charnière.
Qu’entendre par « enfance difficile » ?
476 103 personnes ont été suivies par les chercheurs pendant 5 à 9 ans.
Toutes avaient connu une enfance difficile, basée sur plusieurs critères : décès d’un ou des parents, toxicomanie parentale ou troubles psychiatriques, infractions criminelles, intervention des services de protection de l’enfance et instabilité résidentielle.
20 ans plus tard, les chercheurs se sont à nouveau renseignés sur ces cas afin d’établir le taux de suicide.
Un risque de suicide plus élevé de 8 %
Et il s’avère que ceux qui, à l’adolescence, étaient devenus des délinquants avaient 8 % plus de risque d’en arriver au suicide. Les chercheurs ont considéré comme délinquants ceux qui avaient été reconnus d’un crime violent entre leurs 15 et leurs 19 ans.
Ainsi, ce qu’il se passe à l’adolescence serait le véritable détonateur. Le chemin pris à ce moment par les personnes victimes de violences pendant l’enfance est alors primordial.
Autre rôle primordial aussi, mais pour éviter le suicide: le soutien psychologique apporté aux jeunes ayant connu une enfance difficile. Sans doute le meilleur moyen d’éviter qu’ils choisissent la voie de la violence et de la délinquance.