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Questionnaire FRAX

Un simple questionnaire protège les personnes âgées des fractures de la hanche

Par Benjamin Badache

Le dépistage de l'ostéoporose en médecine générale avec un simple questionnaire pourrait prévenir près d’un tiers des fractures de la hanche chez les femmes âgées, selon une nouvelle étude menée par l'Université d'East Anglia.

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Passé un certain âge, la fracture de la hanche n’est pas obligatoire, un constat rassurant car cette dernière est très dangereuse : 20% des personnes âgées meurent aujourd’hui dans les suites d’une fracture de hanche.
Une nouvelle étude, publiée dans la revue The Lancet, révèle qu'un simple questionnaire, le FRAX, combiné avec des mesures de densité minérale osseuse, permettrait d’identifier les personnes à risque de fracture de la hanche. Chez les femmes qui ont accepté de participer aux expérimentations, ce type de dépistage permet une réduction de 28% des fractures de la hanche sur une période de cinq ans.
« Environ une femme sur trois et un homme sur cinq âgés de plus de 50 ans souffriront d'une fracture de fragilité au cours de leur vie », affirme Lee Shepstone, chercheur principal de l’étude. « Cela prouve l’urgence qui existe autour de ce phénomène ».

Le dépistage par le FRAX évite les fractures

Une fracture de la hanche à cet âge peut être dévastatrice car elle entraîne très souvent une perte d'autonomie avec moins d'un tiers des malades qui se rétablissent complètement. Pire, le taux de mortalité un an après la fracture de hanche est d'environ 20%. « Nous voulions savoir si un dépistage, comme ce que l’on pratique pour le cancer du sein, pourrait aider à identifier les personnes à risque de fracture de hanche », explique Lee Shepstone.
Alors qu’un tel dépistage n'a pas permis de réduire la fréquence de toutes les fractures liées à l'ostéoporose (vertèbre, bras, côtes…en plus de la hanche), des études antérieures signalaient de fortes suspicions qu'il pourrait aboutir à une réduction des fractures de la hanche.
Dans le groupe dépistage, on compte 54 femmes de moins ayant eu une ou plusieurs fractures de la hanche par rapport au groupe de soins standard.
Au plus grand bonheur de Lee Shepstone : « Etant donné que le nombre de fractures de hanche devrait augmenter avec le vieillissement de la population, les résultats de cette étude ont potentiellement des implications importantes pour la santé publique ».