Les allergies aux protéines du lait de vache, cela fait vraiment beaucoup de monde…
Les chiffres de gens atteints sont impressionnants, mais les spécialistes de la question minimisent le problème en rappelant qu’il existe des nuances dans la gravité de ces intolérances, dont la plupart disparaissent avec l’âge.
Contre le lait…
Les autres arguments en défaveur du lait sont nombreux. Ils vont des « Véganes » qui parlent de complot industriel majeur à de nombreux médecins naturopathes qui évoquent le risque de cancer. Ils sont, comme le Pr Henri Joyeux, cancérologue à la Faculté de médecine de Montpellier, catégoriques. L’Académie de médecine et l’OMS s’en sont émues, pour conclure que la plupart des allégations ne sont pas fondées. Il est toujours possible de trouver une étude menée sur un faible nombre de personnes qui pourrait montrer un risque, mais qui ne résiste pas à une analyse sur un plus grand nombre.
Pour le lait…
Que peut-on dire pour dédramatiser ? Que le lait est le premier aliment de l’homme. C’est certes, dans sa version « lait entier », un aliment particulièrement gras, mais qui possède de nombreux arguments pour ne pas disparaître de notre alimentation très surveillée… Il apporte tout d’abord de l’eau, qui réhydratera l’organisme. Ensuite, il contient des protéines, que l’on retrouve dans la viande, les œufs ou le poisson, et qui doivent être consommées à tous les repas. Ainsi, chez un enfant de 5 ans, une briquette de lait de 25 centilitres apportera 60 % de ses besoins en protéines, 20 % chez un adolescent. Autre élément bien connu qui fait toute la richesse du lait : le calcium. On ne le répétera jamais assez, il faut, à tout âge, absorber du calcium. Surtout pendant la croissance. C’est vrai qu’un grand nombre d’habitants de cette planète ne doit sa survie et son développement qu’à cet aliment de base incomparable. Et que la nature n’a pas doté les seins de nos mères d’un distributeur de tofu !
Le lait bon pour le cœur
Les résultats d’une célèbre étude épidémiologique, Monica*, revisitée par des cardiologues, a aussi suscité l’émotion parmi les nombreux ennemis des produits lactés. La célèbre étude, après avoir montré un effet bénéfique sur l’hypertension artérielle et la survenue de l’obésité, affirme que les effets d’une consommation modérée de lait diminue le taux de mauvais cholestérol, le LDL, autant qu’un quart de comprimé de la plus connue des statines, un médicament dont on sait s'il est efficace mais dont on souligne régulièrement les effets secondaires. Par dose modérée, l’étude entend quotidiennement un quart de litre de lait, ou un yaourt – demi-écrémés bien évidemment – ou encore une part de fromage de 30 à 60 grammes. Si l’on ajoute à ces résultats ceux d’une autre étude qui montre que ces mêmes doses diminue de 39 % la mortalité, par rapport à des non-consommateurs, on comprends l’émoi des détracteurs du lait.
Les détracteurs du lait diront que les travaux de toutes ces études ont été financés et diffusés à la presse par le Cerin, organisme dépendant des industries laitières.
Mais si l’on regarde en détail les résultats, on s’aperçoit que les buveurs de lait sont aussi ceux qui ont une alimentation variée. Et c’est cela le message.
Oui pour le lait, mais surtout pas QUE le lait
C’est pourquoi la découverte des chercheurs lillois, même si elle est fortuite puisqu’ils cherchaient une piste contre les maladies inflammatoires du colon, est une avancée importante.
Si l’intolérance au lactose ne constitue pas un problème en soi, certaines études l’ont associée à une augmentation du risque de présenter certaines maladies – comme l’hypertension artérielle ou l’ostéoporose – en raison d’évictions alimentaires systématiques. "L’intolérance au lactose n’a pas vocation, à mon avis, à faire l’objet d’un traitement pharmacologique.. L’idée serait donc de supplémenter des intolérants au lactose avec des nutriments pour qu’ils puissent augmenter leur production de lactase et leur consommation de produits laitiers s’ils le souhaitent", suggère un des chercheurs.
Consommation annuelle de lait en kilos : en France, c’est 68 kilos ; 97 pour les Etats-Unis, 163 pour les Irlandais, les recordmen, mais 2 pour les Chinois.
https://www.inserm.fr/actualites-et-evenements/actualites/vers-fin-intolerance-lactose
MONICA (Multinational MONItoring of trends and determinants in CArdiovascular disease)