Le risque de thromboses veineuses est cinq fois plus élevé chez les patients souffrant d’un cancer. Appelée aussi phlébite, c’est la formation d’un caillot dans le sang. Les dangers varient selon sa localisation : une localisation proximale expose à un risque d’embolie. Pour les patients atteints de cancer, l’existence d’une telle pathologie est d’autant plus dangereuse que les médicaments la soignant peuvent interférer avec les traitements contre le cancer.
Surtout, ces thromboses veineuses augmentent le risque d’hospitalisation et peuvent conduire au décès. Souvent, pour limiter les effets secondaires, l’héparine de faible poids moléculaire est utilisée en traitement avec ses injection sous-cutanées quotidiennes. Des chercheurs ont comparé l’efficacité de ce traitement contraignant, au traitement par edoxaban, un traitement anti-coagulant direct par voie orale.
Des saignements plus fréquents avec l’edoxaban
L’étude, publiée dans le New England Journal of Medicine, a duré de juillet 2015 à décembre 2016. 1050 patients y ont participé et ont été tire au sort. Une partie d’entre eux a reçu un traitement par héparine de faible poids moléculaire, les autres de l’edoxaban. Ce traitement a duré entre 6 et 12 mois.
Pour les deux groupes, l’efficacité est sensiblement la même et l’edoxaban remplit les conditions de non-infériorité, c’est-à-dire que son efficacité est sensiblement équivalente à celle de l’héparine. Une récidive de thrombose veineuse est apparue chez 7,9% des patients sous edoxaban et chez 11,3 % des patients sous héparine. Mais les saignements sont un peu plus fréquents sous edoxaban, 6,9% contre 4% pour l’héparine.
Pour tous les types de traitements, il existe des contraintes, voire des risques plus élevés.