Quelles sont les questions que se posent nos enfants sur leur santé ou celle de leurs parents ou de leurs proches ? Pourquoi Docteur a demandé à plusieurs adolescents d’en discuter entre eux et d’établir le « hit parade » de leurs interrogations. Notre rédaction y répondra tout au long des vacances d’hiver. Aujourd’hui, le mystère du coma…
Il vient tout simplement du grec « KOMA », qui veut dire sommeil profond. Ce qu’il est, en définitive. On reprend au début de l’histoire. Un choc trop violent et le cerveau s’écrase sur les os du crâne. L’organisme dispose dans un premier temps d'une espèce de disjoncteur qui coupe le courant : c’est le KO, que connaissent bien les boxeurs, et qui ne présente aucun danger. Dans plus de 90 % des cas, ça repart quelques secondes plus tard. Ce n’est pas le cas des vrais comas. Et le réveil n’est pas rapide, parce qu’il se produit un événement redouté : l’hémorragie interne provoquée par le choc. Avec, conséquence immédiate, la constitution d’un hématome qui, la boite crânienne étant hermétiquement fermée, comprime mécaniquement le cerveau. Il manifeste sa souffrance par l’apparition d’un coma, plus ou moins rapide et profond. C’est alors une urgence absolue.
Il faut vraiment différencier le coma « maladie », pour lequel il existe plusieurs stades de profondeur, mais qui ne sont pas souvent des expériences plaisantes, et le coma qui est provoqué par les médecins.
C’est ce que les médecins appellent le « coma artificiel » n’est que du sommeil profond provoqué, une anesthésie qui dure… Les témoignages sont plutôt rassurants. En particulier, les médecins savent parfaitement supprimer la douleur. Ce sommeil forcé permet d’éviter une aggravation provoquée par les mouvements du patient, et évite que la pression, déjà trop élevée à l’intérieur de son cerveau, n’augmente et ne provoque des dégâts supplémentaires. C’est la meilleure façon de passer une phase critique.
On se demande toujours, face à une personne dans le coma, ce qu’il faut faire et surtout si l’on se souvient lorsque l’on se réveille. Cela varie, mais la plupart des comateux ont des souvenirs, c’est pour cela que l’on encourage les familles à parler, caresser, toucher, pour montrer que le monde extérieur existe. Et puis les médicaments que l’on donne sont très hallucinogènes.
Pour ce qui est de la gravité, il y a des chiffres : dans 20 % des cas, le réveil est incertain, 80 % s'en sortiront sans ou avec peu de séquelles. Il existe des logiciels qui commencent à donner une estimation de tout cela. En revanche, pour la durée du coma, ce n’est pas toujours évident de la prévoir.