Dans sport d’hiver, il y a le mot hiver, donc froid.
On dit toujours que le froid conserve… Mais lorsque les premiers frimas arrivent, on cherche plutôt à s’en protéger. Et en montagne plus qu’ailleurs, c’est primordial. Chaque vague de froid véhicule sa part de drames. Une cinquantaine de sans-abris trouvés sans vie, chaque année, au petit matin d’une nuit glaciale, mais aussi des milliers de Français qui souffrent de conditions d’habitat précaires. En particulier la vieillesse, qui fait mauvais ménage avec l’amplitude thermique du passage répété entre une pièce surchauffée et le reste d’une habitation glaciale.
Le corps possède un thermostat
Notre chaudière est réglée par une zone, située au milieu de notre cerveau. Notre chaudière personnelle n’est pas un vulgaire chauffage, mais une centrale ultra sophistiquée qui nécessite de garder la température entre 36,5 et 37,5 degrés. Notre thermostat, si notre température baisse, envoie des signaux nerveux à nos muscles pour provoquer une horripilation – c’est le terme scientifique de la chair de poule –, puis une contraction… Les expressions populaires sont toutes très proches de la réalité… C’est ce que l’on appelle frissonner de froid ! Le but est de produire de la chaleur grâce à nos muscles. A l’inverse, si la température s’élève, le cerveau donnera l’ordre de dilater les vaisseaux sanguins pour perdre de la chaleur, ce qui a pour conséquence de faire rougir et de déclencher la sudation. Conséquence, l’hiver, le bon habillage est celui où l’on ne frissonne plus – car si c’est le cas, l’organisme souffre – et qui ne provoque pas de sueur, dangereuse dès que le mouvement s’arrêtera ; un vêtement mouillé perd la moitié de son pouvoir de protection.
Rien devant la bouche
Bien équipé, on sort avec un bonnet et des gants ; rien devant le nez et la bouche. Pourtant, l’air est très froid, mais curieusement, la froidure de l’air que l’on respire n’est pas un obstacle, car notre organisme a bien fait les choses, à un détail près. Il faut fermer la bouche… On peut donc mettre un foulard qui monte jusqu’en dessous des narines et respirer par le nez, qui est l’organe de la respiration. L’air qui rentre est humidifié, purifié par nos poils, mais surtout réchauffé par une quantité impressionnante de petits vaisseaux. D’ailleurs, un bon coup sur le nez permet de vérifier sa richesse en sang !
En conclusion, comme souvent en santé, se protéger du froid, c’est avant tout affaire de bon sens : des vêtements amples et suffisants, une écharpe devant la bouche, un nez grand ouvert…
L’habillement doit être constitué de couches successives : coton, laine et laine polaire sont préférables aux synthétiques. Ces différentes couches permettent de se vêtir ou dévêtir en fonction des variations de température. La nature se charge du reste, mais il faut craindre la glissade autant que l’engelure…
Pour les skieurs
Bien équipé, il faut charger la machine en calories donc manger plus quand il fait froid. Pour le ski, il faut des aliments pratiques. Par exemple des bananes. C’est un fruit pratique à transporter et surtout à éplucher ; ajouter des barres de fruits, du pain complet ou des céréales. Tout cela, régulièrement consommé par petites quantités au cours de l'effort, permettra d'éviter la faim, l'hypoglycémie... et surtout les chutes.
Comme on se déshydrate beaucoup à la montagne, au moins 2,5 litres d'eau par jour pour compenser les pertes : urine, respiration, transpiration...