Boire une boisson « light », si elle peut nous donner bonne conscience, ne nous fait pas garder la ligne. À l’inverse, une étude publiée récemment par Obesity Facts (une revue de la European Association for the Study of Obesity) montre que la consommation de ce type de boisson peut conduire à un surpoids, voire à l’obésité.
Argument marketing, pas de santé
Les marques qui commercialisent ce genre de boissons jouent sur un fait scientifiquement prouvé : le sucre fait grossir. En proposant des sodas allégés en sucre, le consommateur se dit forcément que c’est bon pour sa santé. C’est faux.
D’abord, parce que le sucre est remplacé par des édulcorants. L’aspartame, le sucralose, ou d’autres. Et c’est plus calorique. En moyenne de 114 kilocalories par boisson et par jour pour les adeptes de boissons allégées, selon les chercheurs de l’étude.
Encore plus envie de sucre
Autre hypothèse avancée par les chercheurs : les édulcorants augmentent la sensation de faim. Le consommateur aurait donc plus envie de sucre ou de gras en consommant des boissons « light ». Il grignoterait plus.
Le microbiote, ou la flore intestinale, serait aussi perturbé par ces sodas. Conséquence : le diabète serait favorisé et apparaitrait plus facilement qu’avec une consommation de sucre normale.
Enjeu de santé publique
Derrière tout ça se cache évidemment un enjeu de santé publique, à notre époque où le surpoids et l’obésité augmentent. En France, les députés ont adopté cet automne une nouvelle version de la « taxe soda », destinée à réduire le taux de sucre dans les boissons.
Mais aussi du taux d’édulcorants. Les industriels paieront donc une taxe en fonction des sucres ajoutés que leurs boissons contiennent.