Suite à une longue étude, des chercheurs ont découvert que les œstrogènes exerçait des effets positifs sur des cellules immunitaires du cerveau et sur les cellules de soutient des cellules nerveuses, appelées oligodendrocytes. Des actions complémentaires sur ces deux types offrent une protection contre les maladies.
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune chronique responsable de différents déficits. Ceux-ci apparaissent lorsque les cellules immunitaires inflammatoires détruisent la gaine de myéline qui entoure les fibres nerveuses des neurones, les axones. La perte de cette isolation protectrice perturbe la communication électrique entre les cellules nerveuses. Or, le 3e trimestre de la grossesse, qui est celui où il y a le plus d’estrogènes dans le corps est aussi celui où les rechute de SEP sont réduites de 70%.
Des œstrogènes en préparation
Les chercheurs ont donc monté un modèle expérimental pour démontrer le rôle favorable des estrogèneshttps://academic.oup.com/brain/article/141/1/132/4710057.
Ils ont génétiquement éliminé les récepteurs aux estrogènes, soit dans les cellules immunitaires du cerveau, soit dans les oligodendrocytes de souris. Ils ont ensuite traité des souris avec ou sans récepteurs aux estrogènes sur leurs cellules pour estimer l’efficacité des estrogènes en termes de protection de la maladie.
Les résultats ont montré qu’un traitement par œstrogènes agit à la fois sur les cellules immunitaires du cerveau et sur les oligodendrocytes, ce qui entraîne une réparation de la myéline et une diminution de l'incapacité.
L’équipe de chercheurs est actuellement en train de développer un composé de type œstrogène de prochaine génération avec des effets biochimiques robustes sur les oligodendrocytes et les cellules immunitaires du cerveau.